[ARTICLE 01/11/22] Francebleu.fr : Mois sans tabac - une édition 2022 qui peine à convaincre

Ca y est, le mois de Novembre est l'occasion de relancer cette opération. Pendant un mois, tous les services de santé de l'Etat et les professionnels de la santé sont mobilisés pour accompagner les fumeurs et fumeuses qui le souhaitent dans l'arrêt du tabac. Vous trouverez plus d'infos sur le site officiel.

Je vous propose un article sur le sujet de France Bleu, article qui constate l’essoufflement de l'opération mais aussi celui de la lutte contre le tabac.
Pensez-donc, en 2019, 200 000 personnes se sont inscrites à cette opération du mois sans tabac. En 2021, elles ne sont plus que 110 000. Cette année, cela semble reprendre un peu : le site affiche 131 000 inscrits.
Mais il n'y a pas que le mois sans tabac qui patine. En Bourgogne-Franche-Comté, les spécialistes de l'arrêt du tabac suivaient chacun 400 patients chacun avant le COVID. Aujourd'hui, ils en suivent 270.
Quelles sont les explications de ce phénomène, Françoise Amelot, présidente de l'association Tab'agir avance :

"Pour les fumeurs, l'actualité n'est pas favorable à un arrêt du tabac. On entend parler de guerre, de pandémie, d'inflation, de pénurie... Les gens sont plutôt en stress et ne prennent pas le temps de s'occuper de leur addiction aux cigarettes."

Oui, peut-être. C'est une explication. Mais on peut en trouver d'autres. Et si des fumeurs avaient trouvé une méthode permettant d'arrêter de fumer sans forcément passer devant un médecin ? Je ne sais pas, par exemple, tiens, la vape ?

Un médecin, le Dr Jean-Loup Duros se lamente sur la perte de vitesse du mois sans tabac :

"C'est navrant, car ceux qui participent au mois sans tabac ont beaucoup plus de chances d'arrêter définitivement la cigarette que le reste des fumeurs."

Possible docteur. Mais, puisqu'on en parle, quels sont les chiffres des fumeurs qui arrivent à se débarrasser du tabac grâce au mois sans tabac ? Depuis que l'opération existe, je n'ai vu aucun chiffre. Pourtant cette opération coûte beaucoup d'argent, il y a un site, des brochures distribués, des consultations gratuites. C'est bien, je ne le nie pas. Mais pour quel résultat au final ?  

Dernière petite chose, j'ai été amusé de voir les sponsors du mois sans tabac. Il y a doctolib. OK. Mais on trouve aussi la RATP (?), PSA (?), EDF (?) et pôle emploi. Sérieusement, les laboratoires pharmaceutiques vendant leur méthodes de sevrage qui vont donc certainement voir leurs ventes augmenter ce mois-ci, pour des produits dont l'efficacité est souvent douteuse, auraient pu faire un effort et verser quelques oboles. Mais non, c'est PSA et Pôle emploi qui s'y collent !

Bonne lecture et bonne vape !

@Franck:

Ton lien vers France Bleu ne fonctionne pas, du fait que tu l’as souligné, je pense. Ou pas, celui vers le site officiel du « mois sans tabac » est souligné aussi:

https://www.francebleu.fr/infos/societe/mois-sans-tabac-une-edition-2022-qui-peine-a-convaincre-1667238551

Comme toi, je pense que la vape y est pour beaucoup: le recrutement de fumeurs devient de plus en plus difficile car il y en a beaucoup moins!

Comme je me promène beaucoup, je constate que les fumeurs de clopes se font rares, les vapoteurs sont de plus en plus nombreux!

Et ce, malgré le peu d’enthousiasme de la presse en général…

@papillon :

Ca y est, le lien devrait fonctionner, papillon. Merci pour ta vigilance

Oh, il reste encore beaucoup de fumeurs. Mais il est vrai que l'on voit beaucoup de vapoteurs aussi. Difficile d'avoir un ratio
Je n'ai rien contre le mois sans tabac mais il s'appuie essentiellement sur les méthodes classiques de sevrage à savoir les patchs, les gommes et le Champix. Alors, c'est mieux que rien. Mais globalement le taux de réussite avec des patchs doit tourner autour de 5 à 10% selon les études scientifiques. Le Champix a un plus fort taux de réussite, aux alentours des 15/20 % mais avec des effets secondaires sérieux et pas piqués des hannetons et sans parler de la présence de nitrosamines qui ont entraîné le retrait du marché du médicament quelques semaines fin 2021.

Cependant, le mois sans tabac a le mérite d'exister et, surtout, la façon d'aborder l'arrêt du tabac est intéressante ; on s'intéresse au positif, on encourage. C'est tout de même positif.
Cependant, comme on peut penser que cela coûte des dizaines de millions d'euros, le tout sur nos impôts et nos taxes, comme d'habitude, il serait intéressant qu'on sache quel est le taux d'inscrits à ce mois sans tabac qui arrive à arrêter.