selon une étude américaine, le vapotage entraîne des symptômes respiratoires dès l'adolescence

Un membre m'a signalé un article sur un site qui détaillait les conclusions d'une étude américaine qui semble avoir mis en évidence des problèmes respiratoires chez les adolescents américains qui vapaient. Cette étude a tourné un peu sur le net. Le membre m'a donné un lien vers le site de mariclaire.fr. Mais par décence, je préfère ne pas m'appuyer sur cet article. Non, on trouve des pages un peu plus sérieuses, notamment celle de doctissimo.fr ou celle de santemagazine.fr.
Si vous attaquez à un texte en anglais et débourser 45 € ne vous font pas peur, l'étude se trouve en ligne ici.

Une équipe de chercheurs américains a analysé les réponses à un questionnaire envoyé à 2094 étudiants ayant en moyenne 17 ans. Ces derniers ont répondu à ce questionnaire une fois par an de 2014 à 2018. Ils devaient répondre sur leur consommation de produits de vape, de tabac et de cannabis et d'éventuels problèmes de santé qu'ils rencontraient.
Les chercheurs ont trouvé que les jeunes ayant répondu qui vapaient avaient un risque d’essoufflement et de respiration sifflante bien plus important que ceux qui ne vapaient pas.

Bon, rien de très méchant. On ne parle pas de cancer ou d'autres maladies graves. Néanmoins, si ces résultats étaient confirmés, cela pourraient indiquer une conséquence de la vape sur l'appareil respiratoire.

Il convient toutefois de prendre ces résultats avec pas mal de recul. D'abord parce qu'on est sur du déclaratif. Et du déclaratif d'adolescents qui mérite quelquefois d'être pris avec un peu de pincettes. Ensuite, les chercheurs ont associé les symptômes décrits d'essoufflement ou de respiration sifflante pour les jeunes ayant vapé dans les 30 jours précédents ces symptômes. C'est un peu léger pour admettre définitivement un rapport, d'autant que les chercheurs ne semblent pas avoir fait de distinction entre les jeunes qui ont essayé, qui vapent occasionnellement et ceux qui vapent régulièrement. Ce n'est pas parce qu'on vape une fois que, si on a un essoufflement 3 semaines plus tard, c'est forcément lié à la vape.
Il faut aussi étudier la façon dont les jeunes se procurent leurs trucs. Au USA notamment, la crise de l'EVALI a révélé que de nombreux jeunes se fournissaient au marché noir pour mettre dans leurs vaporettes des produits à base d'huile de THC. Le marché noir était donc assez développé là-bas.
Enfin il faut aussi différencier les différents types de vape. Les scientifiques le reconnaissent dans leurs conclusions d'ailleurs. Par exemple, quelques membres du forum ont signalé que l'utilisation de liquides fortement glycérinés souvent associés à une vape avec des résistances très basses pouvaient entraîner ces symptômes (lire ici). J'ai ressenti ces effets aussi. Cela fait donc belle lurette que j'ai arrêté le liquide ayant trop de glycérine (80% ou plus), les résistances très basses, les puissances trop élevées.

Bonne lecture et bonne vape !  

@Franck:

Qu’est-ce que tu as contre Marie-Claire, exactement?

T’es macho? Autre?

Les lecteurs-trices peuvent lire comme nous dans leure article:

  « Parce qu’ils reposent sur l'auto déclaration des signes par les participant.e.s, ces résultats ne permettent pas d’établir une relation causale entre vapotage et symptômes respiratoires ».


Aucune relation causale entre vapotage et symptômes respiratoires, c’est écrit dans l’article accessible à toutes-ous!

Ça reste encore à prouver à 100%, mais l’étude est assez intéressante, je trouve!


Ou alors, sortant encore d’une méditation comme je les aime, j’ai mal lu…

@papillon :

Déjà, la phrase que tu cites est en totale contradiction avec le titre de l'article qui est : "L’usage de la cigarette électronique lié à des symptômes respiratoires chez les jeunes adultes".

Or, on le sait, la plupart des gens vont s'arrêter au titre et parcourir distraitement le reste de l'article.

Continuons sur le paragraphe d'accroche :

"Jusqu’alors, il n’existait que très peu de données sur les effets à long terme de la pratique sur la santé."

La phrase laisse croire qu'avec cette étude on commence à en avoir. C'est totalement faux puisqu'on parle de symptômes qui se déclenchent dans les jours suivants la prise d'un produit.

Enfin le début de l'article :

"La cigarette électronique, pas si bénigne que ça ?"

Je ne connais pas grand monde qui ait dit cela, hormis certains vendeurs au début de la vape entre 2008 et 2012 en gros qui affirmaient que la vapeur était de la vapeur d'eau, insinuant ainsi que c'était sans aucun danger.
Ce que l'on dit, ce que disent les experts qui se prononcent sur la vape est que PAR RAPPORT AU TABAGISME, IL N'Y A PAS PHOTO. Mais comparer au tabagisme qui, je le rappelle est la première cause de mortalité en France.
Bien entendu, il n'est pas dit que la vape soit sans risque à terme. Mais les risques sont 20 fois moindre qu'avec le tabac.

Donc, que ce soit le titre ou les premières lignes, on trouve trois conneries.

Enfin, j'ai beaucoup de mal avec l'écriture inclusive. Ce n'est pas le français que j'ai appris. Et avant qu'on dise que je suis macho, je précise : ce sont des femmes qui m'ont appris à écrire, lire et compter. Ma mère et mes institutrices en CP/CE1, les deux classes les plus déterminantes. Elles m'ont donc appris que, en français :
- un point termine une phrase. Et malheur à moi si j'en mettais en plein milieu d'une phrase ou d'un mot à l'époque. Elles ne le l'aurait pas pardonné ;
- ce qu'on écrit doit pouvoir se prononcer à l'oral sauf exceptions (lettres muettes par exemple). Du coup, bon courage pour prononcer oralement "vapoteur.euse.s" ou "auteur.ice.s ". Combien le font d'ailleurs ? Bon courage d'ailleurs pour celles et ceux qui se payent des revues en langage inclusive, bientôt des livres ou des poèmes peut-être ? Cela va être sympa le rythme des poésies en inclusif. Mais cela sera sans moi.

Remarque que l'écriture inclusive, outre que cela soit très difficile à lire et presque impossible à être utilisé à l'oral, doit être difficile même lorsqu'on la pratique. La preuve, la journaliste a écrit "les jeunes vapoteurs" alors que la moitié des participants du questionnaire étaient des filles. C'est vraiment pas bien.

Je suis allé voir cette étude. Il y a pas mal de femmes scientifiques qui ont mené cette dernière. Je n'ai pas compté précisément mais je me demande si elles n'étaient pas en majorité. Que l'on souhaite mettre en avant ce point ne me dérange aucunement. Bien au contraire même d'autant que c'est vrai. Mais il y a des façons de le faire en français, enfin pour peu que l'on maîtrise a minima cette langue. On pourrait par exemple écrire :
"cette étude menée par des chercheuses (et oui, les femmes constituaient environ la moitié de l'équipe) et des chercheurs américains... "

Et ce n'est qu'un exemple de ce que l'on peut faire en s'en donnant un peu la peine évidemment.

@Franck:

Donc, à ma question: «  Tu es macho? Autre? », ce serait plutôt “autre”…

Et ta réponse est une belle franckinade, bien argumentée comme on aime!

Bien du même avis que toi, en particulier sur l’écriture inclusive, qui déforme affreusement notre belle langue française. Du féminisme, ça?

Pas du tout, c’est exécrable, c’est tout!

Par exemple: « l’auteure de ce livre se livre à une analyse… »: je n’ai pas ouvert son livre pour voir son sexe, mais ses réflexions!

Je préfère lire, et de loin: Mme X, auteur de ce livre, nous livre son analyse… »

Espérons que ce que je croyais être une passade d’intellos fatigués ne soit pas transmis aux générations futures!

Cela nous éloigne légèrement du sujet initial, mais il fallait qu’on en parle!

Autant la féminisation des métiers même si j'avais du mal (c'est nouveau et je le suis moins ), je m'y habitue petit à petit (d'autant que ça me semble censé la plupart du temps et surtout très fondé) : une cheffe (cuistot), une "autrice" (qui rape encore un peu les oreilles)  etc.

Mais l'écriture inclusive niet.e ! À part exclure encore un peu plus une certaine frange de la population en leur compliquant l'accès à l'écrit je ne vois pas...

Franck a écrit:Enfin, j'ai beaucoup de mal avec l'écriture inclusive. Ce n'est pas le français que j'ai appris. Et avant qu'on dise que je suis macho, je précise : ce sont des femmes qui m'ont appris à écrire, lire et compter. Ma mère et mes institutrices en CP/CE1, les deux classes les plus déterminantes. Elles m'ont donc appris que, en français :
- un point termine une phrase. Et malheur à moi si j'en mettais en plein milieu d'une phrase ou d'un mot à l'époque. Elles ne le l'aurait pas pardonné ;
- ce qu'on écrit doit pouvoir se prononcer à l'oral sauf exceptions (lettres muettes par exemple). Du coup, bon courage pour prononcer oralement "vapoteur.euse.s" ou "auteur.ice.s ". Combien le font d'ailleurs ? Bon courage d'ailleurs pour celles et ceux qui se payent des revues en langage inclusive, bientôt des livres ou des poèmes peut-être ? Cela va être sympa le rythme des poésies en inclusif. Mais cela sera sans moi.

C'est un peu le contraire des cheteumis, ce qu'on dit à l'oral ça ne s'écrit pas parfois peût-être

Si j'étais revenu de l'école avec un texte comme ça, mon père m'en aurait mis une plus une par mon institutrice ou mon instituteur mais pas "institute.ur.trice"