En France, la vape bientôt prescrite en pharmacie ?

La nouvelle est tombée aujourd'hui, beaucoup de sites en parlent mais je vous propose la lecture de cet article du Figaro qui me paraît plus précis sur un point capital.

De quoi s'agit-il ? Le ministre de la santé français, Francois Braun aurait déclaré qu'il envisageait d'ouvrir cette possibilité de prescription (note de Franck: la délivrance de cigarettes électroniques dans les pharmacies) "également aux pharmaciens qui sont confrontés à ces fumeurs qui veulent arrêter ".

Le mot "également" est capital puisqu'il semble indiquer que la vente des produits de vape dans les boutiques spécialisées ou dans les bureaux de tabac pourrait continuer. D'ailleurs, il me semble que la directive européenne interdit la seule vente dans les pharmacies, mais n'étant pas spécialiste du droit européen, c'est à vérifier.

Bien entendu, cette annonce a fait des heureux. Déjà, la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France. Son président, Philippe Besset annonce :

« Ce serait une bonne chose de simplifier le parcours et de permettre à toute personne d'aller directement en pharmacie pour se faire rembourser »

Contre toute attente, cette proposition du ministre français semble avoir l'aval de Loïc Josserand, président d'Alliance contre le Tabac, qui ne cesse de cracher sur la vape depuis quelques mois :

" Des pharmaciens peuvent tout à fait prescrire des cigarettes électroniques à condition d'être convenablement formés»

Voilà donc le fin mot de l'histoire ; la vape lorsque c'est vous qui choisissez dans une boutique spécialisée, c'est naze. Lorsque c'est un pharmacien ou un médecin qui vous prescrit, cela devient fantastique. De qui se moque-t-on ?

Envolées, donc, les idées telles que "la vape, on ne sait pas si c'est efficace, les études sont limitées", "la vape, cela peut-être dangereux", "il faut rester aux patchs, aux gommes, au champix qui sont des produits sûrs et ont fait la preuve de leur efficacité" et j'en passe.

Néanmoins, si la vape reste disponible aussi dans les magasins spécialisés, cela peut avoir un effet positif à court terme. Puisque, si la vape est disponible dans les pharmacies, ce serait une sorte de reconnaissance officielle de son intérêt et son efficacité dans le sevrage tabagique.
Cela peut permettre d'attirer des fumeurs qui jusqu'à présent n'avaient pas confiance. Peut-être testeront-ils la vape en voyant un kit dans une pharmacie ?

Je pense tout de même que cette vente dans les pharmacies ne fonctionnera pas. Disons que la vape en pharmacie va perdre ce qui fait sa force et son efficacité. Mais ce n'est que mon opinion. Voici ce qu'en dit Philippe Besset :

"ce serait sûrement une gamme plus restreinte et adaptée, un tarif fixé par les pouvoirs publics, avec un remboursement pendant une période préalablement définie. Les experts se mettront d'accord. Un sevrage dure généralement trois mois »

Voilà donc : peu de modèles, peu de liquides. Ne rêvez pas : il y aura pas des rayons bourrés de kits et de liquides. Et une pression pour arrêter dans les 3 mois avec un contrôle médical ou pharmaceutique. La vape perdra alors ses attraits : la curiosité, le test et l'essai sans trop de pression, le plaisir. On quitte donc la vape/plaisir pour le parcours médical.
La vape dans les pharmacies, c'est, je pense, un taux d'efficacité égal à celui des patchs et des gommes : dans les 7% de réussite.

Il reste donc à voir si les pharmaciens, s'ils constatent que le taux d'efficacité n'est pas mirobolant ne demanderont pas le monopole. Après tout, les produits de sevrage ne doivent se vendre qu'en pharmacie, non ?

A voir donc comment tout cela se goupille si cette idée se concrétise évidemment.

Bonne vape !

@Franck

Doit'on en rire ou en pleurer ??? Misere, Misere... bref

Merci pour l'info

@sanatorium :

Ben, quoi, tu n'aimes pas mon cadeau d'anniversaire ?

Déjà, il faut que le texte soit adopté. Pour l'instant, cela reste bien vague tout cela. Une idée balancée comme cela.
Ensuite, si la vape reste autorisée dans les magasins spécialisés ou les sites internet, c'est un moindre mal.

En tout cas, voici l'éclatante démonstration que la vape attire les convoitises financières.