Sovape alerte les pouvoirs publics : les préjugés sur la vape perdurent (et pas qu'un peu)

Sovape nous informe ici[img] avoir réalisé pour la quatrième fois réalisé un sondage avec l'aide de BVA. 1000 personnes ont été interrogées pour l'occasion et ont répondu à trois petites questions :
- la vape présente-t-elle des risques pour la santé par rapport au tabac (plus, autant, moins) ;
- la vape est-elle une méthode de réduction des risques tabagiques ?
- pensez-vous que la nicotine soit cancérigène ?

Les résultats ne sont pas super encourageants. 78% des personnes interrogées pensent que la nicotine est cancérigène, 56% pensent que la vape n'est pas une méthode de réduction des risques, 20% seulement le pensent (en baisse de 6 points par rapport à 2019).

Devant ces résultats, Sovape interpelle les pouvoirs publics.

Voici une partie du communiqué de Sovape :

"Le tabagisme est la première cause de morts évitables, à l’origine de 20 % des cancers. La cigarette tue 75 000 personnes en France prématurément chaque année. Ne plus fumer jugule les dommages du tabagisme. A ce jour, de très nombreuses études scientifiques ont démontré que vapoter comporte beaucoup moins de risques que fumer. Ainsi, remplacer, sans attendre, la fumée par le vapotage réduit de façon très significative les méfaits du tabagisme aggravés par l’intensité et la durée de celui-ci.

Des études scientifiques rigoureuses montrent que le vapotage constitue l’une des aides les plus efficaces pour en finir avec le tabagisme. Des millions d’ex-fumeurs l’ont confirmé dans le cadre du baromètre santé de Santé Publique France ou l’Eurobaromètre de la Commission Européenne par exemple.

Avec plus de 15 ans de recul et des milliers d’études, aucun méfait du vapotage dommageable pour la santé humaine n’a été démontré. En termes de santé publique, les procès d’intention comme la théorie de la passerelle selon laquelle vapoter conduirait à fumer sont contredits par les baisses massives du tabagisme dans la dernière décennie et dans toutes les classes d’âges."

Mais là où j'ai un doute, c'est lorsque je vois le nombre de gens qui semblent croire que la nicotine est cancérigène. Certes, l'idée est ancienne. Dans les années 70 et 80, des scientifiques et des médecins exprimaient cette idée de temps à autre.
Mais, en 2022, aucun scientifique, aucun médecin sérieux, aucun expert n'affirme que la nicotine est cancérigène (lire ici ou là.

Mais comment diable cette idée fausse peut-elle encore se propager en 2022 ?

Bonne lecture et bonne vape !

Ce qui prouve une fois de plus, s'il le fallait, que les gens sont très mal informés.
Et si ce n'était que sur ce sujet...

S’il est une évidence, c’est bien que la nicotine est cancérigène!

Il suffit de résonner un peu:

- La cigarette contient de la nicotine.

- La cigarette est cancérigène.

- DONC: la nicotine est cancérigène.

C’est donc prouvé par un simple résonnement!

@Franck

Les infos sont ce quelles sont, fausses ou inexactes sur la nicotine, mais ce qu'il faut surtout retenir c'est le fait que beaucoup de gens ont la faineantise d'utiliser leur cerveau pour raisonner et analyser ce qu'on leur sert sur un plateau dans les media, donc pour moi la paresse et l'indigence intellectuelle est plus que coupable.

Avant la démocratisation de la vape il était logique -dans le cadre de la lutte contre le tabagisme- de s'attaquer à la nicotine : elle était responsable du perpétuel retour à l'empoisonnement du consommateur par la combustion du tabac.
C'était le sevrage nicotinique qui permettait l'arrêt du tabac.

On se souvient que l'on trouvait encore au début des années 2000 des cigarettes sans tabac dans les pharmacies, vendues comme des médicaments afin d'accompagner le sevrage nicotinique.

Ne fumant pas, 69% de la population française n'est pas concernée par la question de la nicotine. On ne peut clairement pas s'attendre qu'elle ait un avis éclairé sur le sujet. Il est logique de s'appuyer sur un conformisme installé de longue date pour évacuer une question sans intérêt à titre personnel.
Une bonne partie des fumeurs ne souhaitant pas se remettre en question adopteront le même positionnement.

La cible interrogée aurait du être uniquement les fumeurs, groupe représentant le vrai défi sanitaire.

Bref il y a suffisamment à dire pour ne pas avoir besoin de vomir sa haine d'autrui. A noter que générer des imbéciles pour expliquer une situation relève aussi d'une paresse de l'entendement.

@sanatorium :

Les infos sont ce quelles sont, fausses ou inexactes sur la nicotine, mais ce qu'il faut surtout retenir c'est le fait que beaucoup de gens ont la faineantise d'utiliser leur cerveau pour raisonner et analyser ce qu'on leur sert sur un plateau dans les media, donc pour moi la paresse et l'indigence intellectuelle est plus que coupable.

Il me semble que les choses sont un peu plus complexes que cela. Déjà, en France, il y a environ 66 millions de personnes. On doit avoir environ 14 millions de fumeurs et 2 millions de vapoteurs, soit 16 millions et quelques milliers qui utilisent la nicotine sous d'autres formes (snus, etc.).
On ne peut pas accuser des dizaines de millions de personnes n'utilisant pas la nicotine au quotidien de ne pas se renseigner et étudier avec soin les rapports ou interviews d'experts réputés sur la question.  
Surtout que, dans le cas précis de la nicotine, le fait qu'elle soit cancérigène a été largement relayée par les médias et par les scientifiques eux-mêmes, souvent par simplification puisque on ne consommait dans la plupart des pays la nicotine uniquement avec le tabac.

En fait, il me semble que c'est l'apparition des patchs et des gommes qui a obligé la communauté scientifique à clarifier les choses : non, la nicotine n'est pas cancérigène. D'ailleurs, certains ne continuent-ils pas à penser que la nicotine est cancérigène car ce revirement correspondant plus ou moins avec l'apparition de produits de sevrage tabagique à la nicotine leur paraît louche ?

Il serait plus intéressant de voir ce qu'en pensent uniquement les fumeurs et les vapoteurs. Je pense qu'on aurait des surprises !  
Je le pressens quelquefois lorsque je vois des membres vouloir baisser très vite et tout de suite leur taux de nicotine.

@Floréal :

 elle était responsable du perpétuel retour à l'empoisonnement du consommateur par la combustion du tabac.

Il n'est pas question de traiter la nicotine comme une substance anodine. Elle ne l'est pas. Beaucoup d'experts du monde médical estiment qu'elle a des conséquences sur le système cardio-vasculaire. D'autres, mais ils sont minoritaires à mon avis pensent que la nicotine a un niveau de dangerosité équivalent à celui de la caféine.
Et, en plus, comme tu le dis, elle rend dépendant du tabac. Pour autant, ce n'est probablement pas la substance la plus horrible jamais utilisée par l'humanité, contrairement à ce que certains peuvent penser.

Juste que Sovape a interrogé les gens sur une idée qui semble totalement fausse, le fait que la nicotine seule puisse donner le cancer.

C'était le sevrage nicotinique qui permettait l'arrêt du tabac.

Là, par contre, je ne suis pas d'accord. Et c'est simplement factuel. Je vais prendre mon cas que je connais bien.   Je vape toujours avec nicotine mais cela fait 12 ans que je n'ai pas touché une clope. Il me semble que j'ai arrêté le tabac. Et pas depuis hier.

La question est : le fait de continuer à vaper avec de la nicotine, donc d'être toujours a priori accroc à cette substance, peut-elle entraîner plus facilement un retour vers le tabac par rapport à des gens qui ont tout arrêté ? C'est à mon avis, la seule question.

Je pense que non. Mais je n'ai là-dessus aucune certitude.
J'ai interrogé pas mal d'anciens fumeurs ou d'anciennes fumeuses. J'en connais pas mal qui ont replongé au bout d'un an, 5 ans, 10 ans, 20 ans même. J'en connais pas mal qui m'ont dit avoir de temps à autre envie encore de tabac, quelquefois des envies fortes, des années, voire des dizaines d'années après l'arrêt. Heureusement ces envies sont rares (une/deux fois l'an voire moins selon mes interlocuteurs). La plupart disent que l'on reste un ex-fumeur ou une ex-fumeuse. D'autres disent ne plus y penser.

Désolé pour ces "pas mal" et "la plupart" qui sont des chiffres peu précis, j'en conviens.   Tu te doutes que je n'ai pas comptabilisé à l'unité près.

Pour ma part, en 12 ans, je n'ai pas eu envie une seule fois de fumer une cigarette. Je m'en moque totalement.

A noter que générer des imbéciles pour expliquer une situation relève aussi d'une paresse de l'entendement.

Oui, enfin, il y a plus d'imbéciles que de génies tout de même. Et je me mets sans problème dans la première catégorie !

Franck a écrit:

C'était le sevrage nicotinique qui permettait l'arrêt du tabac.

Là, par contre, je ne suis pas d'accord.

Avant la vape Franck

Franck a écrit:Juste que Sovape a interrogé les gens sur une idée qui semble totalement fausse, le fait que la nicotine seule puisse donner le cancer.

C'est pas un problème tant que cela ne concerne ni les fumeurs ni les vapoteurs.
Et puis cela évite de nouvelles vocations nicotiniques de non fumeurs.

@Floréal :

OK. J'ai lu un peu vite.

On se souvient que l'on trouvait encore au début des années 2000 des cigarettes sans tabac dans les pharmacies, vendues comme des médicaments afin d'accompagner le sevrage nicotinique.

Ah oui, les NTB par exemple. J'ai essayé ! Je ne sais pas si beaucoup ont pu arrêter de fumer avec cela.
Peu à mon avis car il y a avait très peu de nicotine, juste des traces si mes souvenirs sont bons. C'est un peu comme si on passait d'un paquet par jour à vaper sans nicotine. On a de sérieux manques et le cerveau qui ne comprend pas que cela fasse des taffes, de la fumée sans aucun effet.
Le seul effet est qu'un jour, j'ai été arrêté par les flics avec ma voiture qui empestait les NTB, une odeur assez proche du joint. J'ai failli avoir quelques soucis.
Idem au boulot où j'ai dû expliquer un peu que l'odeur était en fait lié à un produit tout à fait légal et vendu en pharmacie qui plus est.
Une belle arnaque qui, en plus, était probablement presque aussi dangereuse que le tabac.

Note bien que je ne défends pas ce produit je dressais juste un état des lieux de la lutte contre le tabagisme.

Alors, ma petite expérience.

Je suis sevrée du tabac. J'ai de temps en temps cramé une p'tite clope, je l'avoue, mais je n'ai pas apprécié plus que ça, je dirai même que j'ai largement préféré ma vape.

Néanmoins, le fameux "hit" de la nicotine m'est indispensable, et ce qui l'est encore plus c'est le nuage , voilà j'ai compris au bout d'un moment, plus que la fumée, qui finalement est moins intense que la vapeur, j'aime ce nuage et je suis accro à ce nuage, tout comme je suis une gourmande invétérée et je suis accro à mes liquides préférés.

@Emmatralala :

Intéressant ton point de vue Au-delà de la fumée et vapeur, n'es-tu pas aussi accroc à tout ce qui tourne autour ? C'est juste une question, hein !
Par exemple, je pense que je suis pour ma part bien accroc aux gestes.
Après tout, j'avais calculé que, pendant ma période tabac, j'ai fait le geste de mettre une cigarette à la bouche plus d'un million de fois ! C'est donc logique d'avoir du mal à se débarrasser de cette habitude.
Le calcul est simple : une cigarette se consume entre 12 et 15 taffes en moyenne. Il faut ensuite multiplier par le nombre moyen de cigarettes fumées par jour. De quoi donner le vertige !

@Franck

Le geste aussi bien sur, mais pas autant que la vapeur et le goût