Future ex-vapoteuse

Bonjour « camarades » non pollueurs
Je me présente : Caro, 58 ans dont 30 de tabagie
à 2 paquets/jour et 8 ans de vapote. Les poumons niqués. Bouffeuse de vie, fière et heureuse d’avoir vaincu les pires addictions. Résiliante souriante.
J’ai commencé la vapote à 18mg avec des e-cig peu puissantes, fines comme des clopes.
Tellement fière de moi : plus 1 seule clope en 10 jours. Et une sacrée économie.
À 50 ans je renaissais
Mais le matos a évolué très vite, les e-cig sont devenues compliquées, grosses, lourdes, très puissantes, trop, très consommatrices d’e-liquide. Le budget a gonflé, ma consommation s’est débridée, le budget a gonflé d’autant.
Suis quand même passée de 18 à 3mg, voire 0.
Mais voilà.
Suis accro. Totalement accro. Toujours la clope en main, partout.
Je viens de découvrir l’obsolescence programmée de mes Vaporesso : 9999 taffes.
Suis bien consciente de ma propre obsolescence programmée ‍�
J’aimerais débloquer le compteur.
Sur mes clopes comme pour ma vie.
Jusqu’à maintenant je feintais en déplaçant mes addictions. Je dois trouver sur quoi reporter mon appétit incontrôlable !
Aux anciens vapoteurs : HELP !
Comment avez-vous fait ?

Bonjour et bienvenue sur le forum

En ce qui concerne l'arrêt de la vape, je n'y songe pas pour le moment, je vape de moins en moins en nicotiné mais j'apprécie quand même mes séances de vape, même si elles se font moins fréquentes.

Bienvenue parmi nous, Caro ! Et je te félicite pour ton arrêt du tabac.


Pour ma part, aucune envie d'arrêter la vape

Tat’Ipa a écrit:Suis accro. Totalement accro. Toujours la clope en main, partout.

Parles-tu du tabac ou bien de vaporette ? J'ai déjà entendu certains appeler leur setup "clope", d'où ma question.

Tu ne trouveras que peu de témoignages sur l'arrêt ici, et qui ne donnent aucune méthode de surcroît.

Tu le dis très bien n'est qu'une substitution, donc l'effort psychologique est tout aussi dur que d'arrêter le tabac.
Le seul avantage, c'est que tu devrais avoir perdu en grande partie de la dépendance chimique que générait le tabac (si tu n'es pas hybride).

Il faut voir que, dans le cas de la vape, les caractéristiques qui la rendent particulièrement efficace pour cesser la combustion, la rendent aussi terriblement difficile à quitter.

J'ai l'impression que la majorité se satisfait de la situation, considérant qu'ils ont fait l'essentiel du chemin en ayant mis fin à la combustion, ce qui peut se défendre.

Pour y avoir réfléchi ex nihilo, j'ai trouvé quelques points qui pourraient aider dans le cadre d'un effort actif (et je précise bien que c'est dans le cadre de l'arrêt de la vape) :

1/ Supprimer son coté ludique :
- suppression des arômes
- choisir des setups neutres, très communs. En refaire un outil plutôt qu'une extension de sa personnalité.

2/ Limiter le nombre de bouffées :
On remarque généralement dans les témoignages que la diminution du taux de nicotine va de pair avec une augmentation de la quantité de liquide consommé journellement, favorisant donc l'effet tétine.
J'ai l'intuition qu'il est préférable d'espacer les prises avec un taux de nicotine plus fort pour limiter cet effet tétine.
Je pense qu'il y a un seuil minimum de nicotine à ne pas franchir, il varie très certainement pour chaque individu et cela introduit le dernier point.

3/ Instaurer un cadre de contrôle
Tu peux l'instaurer toi même si tu en as la force morale, car en plus de la vigilance quotidienne, il te permet de faire des contrôle hebdomadaires (par exemple) sur le taux et l'évaluation de la quantité consommée.
Après je pense que faire appel à un professionnel reste le meilleur choix, car à mon sens dans cadre d'un arrêt le vapoteur a exactement les mêmes freins psychologiques qu'un fumeur.

J'espère que cela peut t'aider,  je pense que cela peut participer à une sortie de la vape de façon active.

@Tat’Ipa :


Bienvenue à toi sur le forum !

Bravo pour ta très chouette présentation, pour ton arrêt du tabac ainsi que pour la diminution drastique de la nicotine.

@Tat'Ipa et @Floréal :

Jusqu’à maintenant je feintais en déplaçant mes addictions. Je dois trouver sur quoi reporter mon appétit incontrôlable !
Aux anciens vapoteurs : HELP !

Tu ne trouveras que peu de témoignages sur l'arrêt ici, et qui ne donnent aucune méthode de surcroît.

Nous avons tout de même lancé un sujet spécifique sur l'arrêt de la vape que l'on peut trouver ici, nous avons demandé le témoignage d'ex-membres et avons même placé le sujet en "post-it".

Maintenant, non, il n'y a pas de méthode unique et balisée pour arrêter la vape. D'ailleurs, je ne crois pas qu'il y ait une méthode unique, cela dépend beaucoup des personnes, de leur caractère, de leur personnalité, de leurs envies et de leurs besoins, même si les conseils que tu donnes peuvent être tentés, @Floréal, ils sont loin d'être mauvais.

Mais, en interrogeant certains anciens vapoteurs de mon entourage (mais peu : 3), chacun a fait différemment. Il y a une collègue qui a baissé son taux de nicotine sans avoir rien voulu, jusque qu'un jour son taux ne lui convenait plus (toux, gorge irritée). Elle a baissé ainsi "par obligation" jusqu'à vaper en zéro quelques jours. Puis, elle s'est rendu compte que, vaper en zéro lui paraissait ridicule, elle a posé son kit et ne l'a plus jamais retouché.
J'ai un copain qui lui, arriver à zéro nicotine, a posé son kit sans y retoucher mais a avoué que les premiers jours étaient très difficiles, probablement psychologiques.

Perso, j'aurais tendance à préconiser d'arrêter la vape comme certains tabacologues suggèrent d'arrêter le tabac : profiter d'une période particulière où l'on est plutôt bien, à l'aise, sans stress et une période où l'on change ses habitudes. Par exemple, les périodes de vacances semblent plutôt propices pour tenter l'expérience.

@Tat’Ipa :

Suis quand même passée de 18 à 3mg, voire 0.
Mais voilà.
Suis accro. Totalement accro. Toujours la clope en main, partout.

Être passée de 18 à 3 voire sans nicotine est très bien. Mais voilà, il y a un problème puisque tu as toujours ta vapote en main.

Il y a deux possibilités :
- tu es accroc au geste. Après tout, on a passé des dizaines d'année à mettre quelque chose dans la main et dans la bouche. Il faudra donc trouver un palliatif ;
- tu es toujours accroc à la nicotine. Une question se pose : vapes-tu plus, moins ou autant en passant de 18 à 3 mg/ml ?
En effet, il arrive qu'en baissant son taux de nicotine, on vape plus. En effet, le corps réclame la même dose de nicotine journalière qu'avant. Logiquement, au bout d'un certain temps (qui se compte en semaine ou en mois), le corps s'habitue à recevoir une dose moindre et l'on peut ainsi passer à un dosage inférieur. Mais si on baisse son taux trop vite, alors le corps peut continuer à réclamer les mêmes doses qu'avant et l'on arrête pas de vaper, voire même on vape plus qu'avant puisqu'à chaque taffe, on reçoit moins de nicotine.
Si c'est le cas, je pense alors qu'il te faudra lutter contre cette addiction à la nicotine. Une combinaison patchs/vape à 0 mg pourrait donner de bons résultats et avec des patchs pas trop chargés en nicotine. Si tu as toujours besoin de nicotine, un médecin ou un tabacologue pourrait t'aider avec des patchs bien dosés.

Mais les conseils de @Floréal peuvent aussi être tentés.

En tout cas si tu souhaites arrêter la vape, je pense qu'il te faudra déjà savoir pourquoi tu as toujours ta vaporette à la main. Et la tu pourras plus facilement trouver la solution qui te convient le mieux.

Merci beaucoup Floreale et Franck pour réponses structurées et bienveillantes,
Oui c’est bien ma vapoteuse que j’ai toujours en main.
Un objet transitionnel.
Je viens de marcher avec bonheur 90 minutes dans un parc sans la sortir.
Je peux faire un vol de 10h sans éclater mon voisin.
Avoir découvert hier le compteur de bouffées m’a ouvert les yeux : auto contrôle possible.
Suis d’accord qu’il vaut mieux vapoter moins souvent mais efficace (à 6mg).
Revenir au timing de la cigarette qui brûle.
C’est décidé.
J’avoue avoir cherché ce midi un site où trouver comment déprogrammer l’obsolescence.
Une méthode de tricheuse. De camée que j’ai été.
De cela je me suis sortie ; de loin mon exploit le plus douloureux dont je suis la plus fière
Merci.
Merci à vous deux. Soudain je sens que là aussi je peux gagner.
Bonne soirée

@Tat'Ipa :

Je viens de marcher avec bonheur 90 minutes dans un parc sans la sortir.
Je peux faire un vol de 10h sans éclater mon voisin.

Attends, attends. Donc, tu n'as pas toujours ta vaporette à la main, alors ! Tu peux donc t'en passer un certain temps. Je pense que c'est très encourageant.
C'est peut-être une voie à explorer : ne pas vaper sur des périodes de plus en plus longues pour se défaire progressivement de cette habitude.

Franck, à vrai dire quand je marche suis tellement essoufflée qu’il m’est impossible de vapoter ‍�
Quand à l’avion, je ne martyrise pas mon voisin car je suis 1/ bien élevée 2/ sous patch et 3/ boostée par le plaisir des vacances à venir ou vécues
Alors oui, le patch et une saine occupation genre marche quotidienne (centuple bénéfices)…pour commencer, ça peut le faire.
Je vous tiendrai au courant.
Suis motivée !
Plus le choix : j’ai encore perdu 5% de capacité respiratoire sous vapote.
Là, à 50%, c’est flippant, d’autant que j’ai pas du tout l’air handicapée…si je ne bouge pas trop. Pour danser, je biaise en levant les bras, je plie les genoux au lieu de sauter
Pas (plus) question de m’amputer de quelque plaisir que ce soit.
Après 8 ans, la vapote n’en n’est plus un.
Ça me rend optimiste
Vous êtes un forum super. Mon tout premier forum ! J’ai lu les 3 pages de témoignages d’ex vapoteurs. J’ai bien pleuré mais aussi souri. Vous êtes top !!! Merci pour votre humanité

@Tat'Ipa :

Félicitations pour ta venue sur le forum
J'ai un long passé tabagique et alors que j'étais encore sous son emprise je suis passé par une phase de fort essoufflement après un effort léger. Un électrocardiogramme sous effort a montré que la cause de mon essoufflement était principalement causé par une montée trop rapide en régime de mes battements cardiaques. Je passais de 70 à 120 en montant lentement 1 étage.... Le passage à la vap a réduit mes doses de médicaments cardiaques mais ceux ci me sont encore nécessaires.

Bonjour tous, @Floréal,
Merci pour tes conseils de bon sens - ce que je perds de façon pathologique quand il s’agit d’une addiction.
Ça me gêne de parler ainsi de moi ici, mais poser les mots, on le sait, aide à vaincre les maux.
Vos témoignages m’ont ouvert les yeux et la raison.
Si le mien peut aider quelqu’un… Merci
UN DÉSÉQUILIBRE BIEN ANCRÉ
Après 3 ans d’analyse, des séances ponctuelles avec addictologue, psychothérapeute, 1 semaine d’internement à Marmottant, un suivi mensuel par mon généraliste depuis mes 30 ans… je commence à me connaître et accepter d’être faillible : c’est ma force.
J’ai vaincu la boulimie, l’anorexie, les comportements sexuels dangereux, l’héroïne, la clope tueuse, ne suis pas tombée dans l’alcool… (mais quand je bois c’est toujours trop) j’ai trouvé un équilibre alimentaire. Je me suis adoptée.
Peu à peu je me REMPLIS de choses saines, je fais le plein de positif.
Ceux qui me rencontrent aujourd’hui ne peuvent rien deviner de mes errances passées.
Ils m’aiment parce que je les aime, avec toute la bienveillance que je n’ai pas eue pour moi.
Flashback : j’en reviens pas du chemin parcouru. C’était un chemin de traverse, sombre, tortueux, torturé, semé de ronces et d’embûches.
Me le rappeler me donne le courage de le poursuivre. J’irai jamais sur l’autoroute, c’est pas dans ma nature. Mais j’allume ma lampe frontale et j’avance.
Je fais front.
OBSERVER MON COMPORTEMENT
Cette semaine, prise de recul : observation de ma consommation et « conscientisation » de mes gestes.
Je me fais presque rire.
Au moindre déplacement j’emporte mon e-cig. Comme elle gêne mes gestes (faire un café, pipi, prendre un pull) je la pose n’importe où. Je la perd donc très souvent dans l’appart.
Au-delà d’une minute de recherches, énervée, j’allume celle de secours.
Il m’en faut 3 pour être sereine au cas où.
Idem pour le liquide et les résistances : toujours dans le sac à main.
PEUR DE MANQUER : y a encore du boulot de ce côté !
Autant dire que les petits week-end improvisés sont très préparés ‍�
La HONTE ne me lâche jamais. Problème de riche. La honte est plus douloureuse aujourd’hui face aux actualités. Ça revient comme un mantra qui m’obsède : et si j’étais née à Kiev ?
RELEVER LES COMPTEURS
J’en suis où ? C’est l’heure de relever les compteurs.
J’ai mis en place un cadre d’observation de la quantité de prises en 24h.
Le compteur de taffes se révèle très utile avec un côté « Big brother is watching you ».
Mais Big brother, c’est moi.
Impitoyable.
Ok c’était samedi, pas de taf et je me mettais déjà la pression pour la poser mais, premier relevé versus la veille : -40
Moins 40 sur 300 ! C’est très encourageant !!!
Bonne semaine à vous

Hello @Tat’Ipa

C’est super si j’ai pu t’aider, je te souhaites tous mes vœux de réussite dans ta quête !
Que la force soit avec toi petit pandawan !