Etude de l'INSERM : les ados qui vapotent en premier ont 42 % de risque en moins d'être fumeur quotidien à 18 ans

C'est vapolitique qui nous l'apprend ici mais l'INSERM, le laboratoire de recherche français public, donc indépendant d'intérêt privé (en toute logique) viennent de publier une étude sur les ados le tabac et la vape.
Les données datent de 2017. Ils en ont mis du temps pour décortiquer les données. Mais il est vrai que le panel est large puisqu'ils ont interrogé pas moins de 44 000 jeunes lors des journées défense et citoyenneté, donc des jeunes de 17/18 ans.

Il en ressort les chiffres suivants :
- parmi les jeunes qui ont essayé le tabac avant la vape, 46,3% sont des fumeurs réguliers, 53,7% ne fument plus ;
- parmi les jeunes qui ont essayé la vape en premier, seuls 18,7% sont des fumeurs réguliers mais 42,9% n'ont fait que vapoter et n'ont même pas essayé de fumer, 38,4% ont tenter le tabac mais n'ont pas persévéré.

En somme, pour un nombre important de jeunes, la vape n'a pas forcément un effet passerelle mais elle joue plutôt un rôle de sas de sécurité. Bien entendu, pour sa santé, il vaut mieux ni fumer ni vaper. Mais ce n'est probablement pas nous qui pouvons jeter la pierre ! Et même avec une vie d'ascète, personne n'est assuré de claquer centenaire.

Il reste maintenant à comprendre trois choses :
- pourquoi les études américaines sur cet effet passerelle entre la vape et le tabac montrent des résultats rigoureusement à l'opposé de ceux de l'INSERM ;
- la vape rend-elle plus ou moins dépendant que le tabac ? Certains membres affirment avoir réussi à arrêter la vape sans trop d'efforts, certains sans même l'avoir vraiment planifié. Si ces retours, dont je ne doute pas, même si j'ai pour ma part bien du mal à descendre mon taux de nicotine, se confirment, alors on peut espérer que ces jeunes vapoteurs pourront, s'ils le souhaitent, se passer plus facilement de la vape que leurs copains/copines fumeurs ;
- il reste enfin à connaître les effets de la vape à long terme sur des gens n'ayant jamais fumé auparavant. C'est la grande inconnue. Autant pour des anciens fumeurs, le fait de passer à la vape nous éloigne du goudron, du monoxyde de carbone et des nitrosamines qui n'est pas en soi un mal, autant pour ces jeunes adultes, la question se pose.

Enfin, signalons que seul vapolitique et d'autres défenseurs de l'info ont passé l'info. Apparemment, cela n'a pas intéressé l'AFP, Reuters et donc les autres médias. Comme cela les détracteurs de la vape pourront toujours parler de cette théorie de la passerelle sans complexe. J'espère donc que les médias vont se réveiller et passer cette info qui mérite d'être diffusée puisque les détracteurs de la vape n'ont pas hésité à promouvoir leur théorie auprès des mêmes médias.

Bonne vape !