Processsus de la dépendance tabagique

Je me permet de déposer ce post, car il se trouve qu'encore une très grosse majorité de vapoteurs continuent à fumer en parallèle.

Quelques bribes de réflexions, qui m'ont aider à avoir le déclic psychologique pour arrêter la clope.

Aucun fumeur n'a eu besoin du tabac pour naître ou vivre avant de devenir fumeur. Donc pourquoi fume t'on? et comment devenons nous fumeur?

Le tabac c'est à la fois le virus et le médicament. Commencer de fumer, c'est implanter le virus - continuer de fumer c'est à la fois le nourrir et le calmer.

Une question que pourrait se poser chaque fumeur - pourquoi ai je commencé de fumer ? pourquoi continuer de fumer?

Beaucoup de fumeurs vont répondre : pour le plaisir - pour lutter contre le stress - parce que j'ai des soucis

Des personnes ayant arrêté le tabac et qui retombe dedans répondront : j'ai eu un soucis (décès dans la famille, perte d'emploi, divorce...) ce qui donne l'excuse de retomber dans le tabac.

Je dis bien que c'est une excuse, car ce n'est pas le tabac qui va résoudre les problèmes. aussi un fumeur reste dépendant à vie et tel un drogué il se trouvera une excuse pour retomber dans sa dépendance.

Vaincre sa dépendance au tabac, c'est déjà commencer à se défaire de toutes les additifs ajoutés bien plus pernicieux et addictifs que la nicotine.

Tuer le virus, c'est commencer à cesser de l'alimenter et pour ça la cigarette électronique est une fantastique invention.

Vos réflexions et réactions sont les bienvenues.

C'est aussi la complexité humaine, j'existe, donc je teste tout ce qui existe, et qui est compatible avec ma morale, en évolution.
Peut-on envisager une vie monotone, réglée, sans surprise, sans prise de risque ?.
Il y a une montagne en face, je veux l'escalader, pour voir ce qu'il y a derrière. La curiosité et la prise de risque, sont les moteurs de l'être humain.

Vaste sujet ! Il y a des tonnes de publications là-dessus. Je n'y ai cependant trouvé aucun modèle addictologique collant avec le tabagisme : il reste à inventer. C'est parce qu'on manque de modèle qu'on manque de solution d'ailleurs. Le développement du vapotage va nous aider à formuler d'autres schémas et d'autres pratiques.

Je voudrais juste pointer un détail qui intéressera les vapoteurs. Quand on arrêter de fumer sans rien, la moindre bouffée de tabac et c'est la rechute assurée (ou presque, exceptions en MP svp ).

Quand on vapote régulièrement, un écart d'une petite clope à l'occasion d'un bon moment - ou d'un mauvais moment peut-être - n'entraine pas systématiquement une rechute dans le tabagisme. Il suffit de reprendre son VP chéri le moment passé. C'est sans doute une des qualités la plus remarquable de ce qui reste une aide à l'arrêt durable pour bon nombre.

Ma foi, joli sujet, clopepasglob
et comme le dirait Randall, vaste sujet !

Pourquoi avons-nous commencé ? Les causes sont souvent multiples et peut-être différentes selon les cas. Comme on commence généralement ado, on peut donc citer :
- l'envie de ressembler ou d'imiter un être cher (parents, grands parents, oncles, tantes, cousins, grands frères, grandes soeurs) qui fumaient ;
- l'envie d'être accepté ou inclus dans un groupe (les copains et les copines) ;
- l'envie d'être accepté par quelqu'un qui fume (ah les premiers émois amoureux );
- l'envie de se donner une contenance (fumer, cela donne l'air cool) et se donner l'air plus vieux (fumer étant en théorie réservé aux grands, les adultes);
- pour calmer ses angoisses ou sa nervosité ;
- par curiosité pour tester quelque chose de nouveau (comme le dit copiercoller) ;
- pour tester ses limites (c'est interdit aux mineurs et déconseillé par les adultes) ou par volonté autodestructrice qui est souvent présente chez l'homme ou la femme (eros et thanatos) ;
Et on pourrait peut-être trouver d'autres causes. Certainement d'ailleurs.

Pourquoi continuons nous ? Pourquoi avons-nous tant de mal à arrêter ?
Ton message suggère que la psychologie est importante. Je te rejoins tout à fait. Je pense que la dépendance au tabac est aussi d'ordre psychologique. Voire même qu'elle est très importante.
Certains chercheurs pensent même que la nicotine rend peu dépendant physiquement ou alors qu'elle rend dépendant uniquement mélangée à d'autres produits (travaux du Pr Tassin) voire qu'elle ne rend pas dépendant du tout (travaux du Dr Nar, je crois). Mais cela reste à confirmer, j'ai quelques doutes.

En tout cas, notre cerveau joue un rôle dans ce processus.
Par contre, je suis plus dubitatif lorsque tu dis que l'on se cherche des excuses pour fumer. C'est vrai bien souvent. Mais ce ne sont pas forcément ces excuses qui nous empêchent d'arrêter de fumer. Les excuses, c'est ce que l'on trouve pour justifier que l'on continue.

Le tabac entre dans notre vie et la phagocyte, cela devient une compagne, un compagnon de tous les instants. Dans les plus beaux moments de notre vie, nous avons fumé. Dans les moments les plus dramatiques, nous avons fumé. Tous nos souvenirs nous ramènent à ces tiges que nous avons consumés. C'est une béquille sur laquelle nous nous appuyons.
Lorsque je suis passé à la vape, j'ai calculé que j'avais mis entre 1 000 000 de fois et 2 000 000 de fois une cigarette à la bouche (donc plus de 1 000 000 de taffes à raison de 12 et 15 taffes par jour, un paquet par jour pendant 20 ans).
Cela devient une habitude tellement présente, tellement prégnante, tellement ancrée. La chose que l'on a fait le plus dans notre vie qu'il est difficile de l'abandonner comme cela.