Rapport d'experts à la ministre 27/05/2013

Je viens de me farcir (le mot n'est pas trop fort) la totalité du rapport et ......................... je reste très sceptique :?

Certes, comme on pouvait s'y attendre, le début du rapport (les 80 premières pages environ) représentant l'analyse scientifique va plutôt dans le bon sens : la nocivité immédiate de la e-cig est plus que très faible bien que des soi-disant études vieilles de quelques (trop) années viennent orientées gentiment le débat par des résultats qui sont, je pense, très loin de la réalité aujourd'hui.

Par contre, la 2eme partie scientifico-politique est un exemple parfait de manipulation pour orienté franchement la pensée afin d'amener les recommandations qui pour certaines sont à l'opposé des faits démontrés par la première partie "scientifique".

Perso, je pense que ce rapport est un leurre et qu'il n'existe que pour verrouiller par de nouveaux interdits "justifiés" un marché qui échappe principalement aux caisses de l'état et autres.

Il faut des études poussées pour connaitre exactement la nocivité potentielle de la e-cig : d'accord.
Il faut encadrer la vente de ces produits afin d'en contrôler la qualité, principalement en ce qui concerne les e-liquides : d'accord.
Il faut mettre en place, bien que ce soit à première vue déjà défini au moins pour les batteries, une filière de recyclage des équipements : d'accord.

Mais après ça, voila en résumé ce qui me dérange en reprenant point par point seulement les conclusions :
Recommandations :
1 - OK
2 - OK
3 - Pourquoi ? Si un mineur est déjà fumeur (et dieu sait s'ils sont nombreux dans ce cas), il vaut mieux qu'il continue ses cigarettes ? Article partiellement en contradiction avec le point 2
4 - D'accord pour réglementer le produit et sa distribution mais pourquoi son utilisation ?
5 - Ne veut rien dire !
6 - juste là pour laisser la porte ouverte à Big Pharma
7 - et précisant que ce ne pourrait pas être un marché monopoliste.
8 - la suppression de l'article 18 de la Directive a déjà été demandé par la commission JURI
9 - 10 - 11 et 12 - OK, plutôt raisonnable comme proposition
13 - NON ! La création d'une catégorie PET laisse la porte ouverte à une foule d'interdictions aberrantes sans justification sanitaire (ex. : mâcher un chewing gum ressemble à l'usage d'un tabac à chiquer : le chewing gum est un PET ).
14 - OK
15 - A discuter ! En contradiction avec l'article 2 (idem point 3)
16 - Oui pourquoi pas, mais ! Quel sorte d'agrément, et avec quelles taxes à la clé ?
17 - NON ! Connaissant l'inertie de notre système étatique, une déclaration de mise sur le marché serait un énorme frein pour la mise à disposition de tous nouveaux matériels. Cela devrait être, à l’extrême rigueur, réservé exclusivement à la mise sur le marché d'une nouvelle marque de e-liquides afin de vérifier si tous les contrôles ont été effectués concernant la qualité du produit.
18 - Bof ! Quand j'ai lu dans le rapport qu'ils recommandaient une feuille de format A5 pour accompagner chaque produit vendu, ça ne vas pas améliorer le bilan carbone
19 - pourquoi pas.
20 - Article bizarre qui défini un PET comme n'étant QUE du e-liquide De plus, inapplicable car, quel fabricant de e-liquide pourrait "apporter les références disponibles sur leur innocuité à court et long terme en inhalation" alors que les même experts ayant rédigés ces recommandations rapportent que l'on ne connait pas les effets à long terme
21 - sans commentaire
22 - Quand est-ce que l'on va interdire d'interdire ? C'est une aberration de calquer l'utilisation de la e-cig sur celle du tabac simplement parce qu'il y a de la vapeur qui s'échappe de la bouche d'un vapoteur. A quand l'interdiction du Champomy qui incite les jeunes à boire de l'alcool ?
23 et 24 - d'accord pour la non-utilisation markéting de la possibilité de vaper dans des endroits non-fumeur
25 - OK
26 - couverture de la responsabilité des rapporteurs
27 - Oui
28 - une évidence !

Le point le plus inquiétant pour moi est l'absence de prise de position sur les e-shops. Ce point est soigneusement et volontairement évité tout au long de ce rapport

Bon, de toute façon, ce sera le parlement Européen qui décidera en premier de notre avenir !