Vauban : le RDA suréquipé.

Bonjour camarades, Volute me fait sortir de ma cachette. Je partage donc mon petit retour sur la nouvelle production de mes amis orléanais.

Il y a dans tout domaine des personnes qui ne font pas comme les autres. Non pas qu’elles méprisent le travail d’autrui, mais tout simplement parce qu’elle ne voient pas l’intérêt de faire ce qui a déjà été fait.
 
Volutemodz est de cette tribu, celle de ceux qui innovent et proposent autre chose. C’est indubitablement ce qui ressort de leur production passée, Richelieu, Mazarin, et XIV. Trois atomiseurs placés sous le signe de l’excellence : originalité du design, innovation, qualité de finition et rendu des saveurs remarquable (pour ne pas dire exceptionnel). Le Napoléon, déclinaison hors normes du Richelieu, est une sorte d’OVNI, tout aussi mémorable que ses camarades.
 
Et viens le Vauban. RDA monocoil à double airflow latéral. L’amateur éclairé du modeur (ou des modeurs, vu qu’ils sont deux derrière VM) aura du mal à cacher sa perplexité, voire sa déception, face à cette nouveauté. Justement parce que cela ne semble pas excessivement innovant en regard des productions passées en vogue chez la concurrence. J’entends déjà la sentence ponctuée du coup de marteau fatidique d’un jugement trop hâtif : Ouais, ben un Flave quoi ?! Bref, un énième RDA monocoil à double airflow latéral, similaire aux deux douzaines qui trainent dans mes tiroirs.
 
Ceci dit, je ne saurai tout à fait reprocher la critique, puisque c’était un peu l’idée. Faire comme les autres. Mais mieux que les autres…
 
En effet, sous l’impulsion, peut-être le harcèlement, de quelques fanboys de la team volute, les deux génies ont bien voulu étudier la possibilité d’envisager de réaliser un RDA plus accessible tout en préservant l’essentiel : la qualité de finition, un design qui claque et un rendu des saveurs toujours remarquable. La vraie question demeure néanmoins, le pari est-il réussi ?
 
Passons sans délais sur ce qui ne fait aucun doute : la qualité de finition. Mon exemplaire bénéficie d’un polish si propre qu’il ne dépare pas sur un Némésis. Bref, on se voit dedans. Vous apprécierez tout particulièrement le polissage du haut du top cap, avec ses alvéoles…





En étudiant le plateau de plus près, je n’identifie pas de trace d’usinage conséquentes comme on en croise encore trop souvent, si ce n’est au fond de l’ato. C’est propre de chez propre, agréable à l’œil et il faut des photos en gros plan pour trouver un angle pas tout à fait net, histoire vraiment de chipoter (et ceci étant, je ne connais pas un ato qui ne serait pas pris en défaut à ce jeu-là).



Aucune limaille sur une passe mal finie et aucun risque de se couper avec un bord tranchant. Les pas de vis n’appellent aucune critique, les joints font leur office comme il faut.
 
J’oubliais un détail, l’emballage. L’ato est livré dans une boîte en carton circulaire noire assez conséquente en regard de la taille du Vauban,  elle est ornée en son couvercle de l’emblème, du nom de l’ato sur le pourtour du cylindre, avec la signature des modeurs (à la main, et non sérigraphiée).






Sur le fond de la boîte on trouvera une étiquette avec le numéro de série et la finition du RDA. Cette boite offre une bien jolie présentation du plateau et du top cap, qui bénéficient chacun d’un emplacement les mettant bien en valeur dans une mousse noire assez dense. Un vide permet d’accueillir les spares et plugs dans un sachet. Les chanceux de la précommande bénéficient en outre d’une superbe gravure dans la mousse à l’emblème VM….


 
Pour finir sur la qualité de finition, cet emblème est bien entendu reporté sur l’atomiseur, non pas en dessous comme il est souvent d’usage, mais sur le plateau, tout comme le nom du ministre royal et son numéro de série.



 
Sans surprise, c’est un ato volute, à la finition irréprochable. On s’en doutait un peu mais ça fait toujours plaisir de le vérifier. Evoquons désormais le design. D’un diamètre de 22 millimètres, il est assez sobre. Le pourtour totalement lisse n’aura en forme d’ornement que ses deux entrées d’air flow assez conséquentes ce qui lui confère d’emblée un aspect particulier. Le top cap est surmonté de petites cavités arrondies dont les parois montantes semblent soutenir un drip tip court qui renforce la sensation de compacité. De quoi offrir une véritable personnalité et le distinguer de ses concurrents. J’évoquerais également le design interne de la bête car il offre un plateau superbe et flatteur (revoir photo au-dessus). Il est presque dommage de l’avoir mis en avant dans la boîte présentoir, la découverte du design externe de l’ato aurait pu être prolongée par la découverte, au retrait du top cap, d’un plateau élégant et raffiné.  
 
Design original, sans être extravagant. Sobre et de bon goût en clair. Nous avons clairement affaire à un bel ato et, avec une absence totale de sens du dramatique et au mépris le plus complet du suspens, je vais d’ores et déjà souligner que cet ato est accessible au plus grand nombre. Non pas d’un point de vue financier, mais en ce sens qu’il est à la fois facile à vivre et très versatile.
 
En effet, si le diable est dans les détail, il s’avère en l’occurrence que les détails de cet atomiseur n’ont absolument rien de sataniques et à l’inverse, doivent vous conduire au paradis d’une vape qui vous conviendra.
 
Attention, rien d’extraordinaire, juste du bon sens et de la simplicité que je n’ai pas vus réunis sur un seul ato de ce genre. On frise la perfection.
 
Premier détail insignifiant : le joint du plateau. Il s’agit d’un joint unique, assez épais qui, pour le coup, ne fait pas spécialement dans la finesse. Une légère gorge est présente à l’intérieur du top cap, étudiée de telle manière qu’il s’ajuste parfaitement (en même temps, faudrait être con de ne pas l’avoir ajustée…). Voilà, ce n’est pas grand-chose, trois fois rien, mais on a tous connu un top cap avec une tendance à « remonter » ou à se mettre de travers. Là, ce ne sera pas le cas. Je n’ai pas osé vous mettre une photo de cette magnifique gorge à l’usinage impeccable, c’eût été trop d’émotions.
 
Deuxième détail sans importance que si c’est pas comme ça c’est pas grave mais ça fait chier quand même : les petites encoches en demi rond de part et d’autre du plateau  pour poser la petite tige qui va bien avec la résistance que ça facilite le montage. Putain, y ‘en a encore pour oublier ça quand il font un ato… C’est super pratique quand même et puis, si le modeur il est pas trop con, il a placé le truc de telle manière que du coup c’est la bonne hauteur du coil par rapport à l’air flow (voir photo au-dessus ou au dessous).
 
Troisième détail qu’on s’en fiche totalement mais que ça évite de t’énerver quand tu remets le top cap : le dégagement derrière les plots, celui qui te permet de couper facilement ton résistif sans que le petit bout qui reste dépasse du plateau, petit bout qui t’empêche de remettre le top cap parce que ça bloque ou pire, te fait un joli court circuit…

Photo du positif, mais c’est pareil pour le négatif. J’aurais pris les deux en même temps si ça n’avait pas fait doublon avec la photo du plateau. C’est compliqué...


 
Quatrième détail sans intérêt que si c’était pas comme ça, ça serait autrement et que tu vaperais quand même dessus : des vis de serrage à la bonne taille, bien plates qui tiennent bien la résistance sans serrer comme un bourrin et y compris du petit mono filament. En fait, non, c’est pas un détail sans intérêt pour tout le monde. Et des vis classiques avec une fente profonde dans les quelles ton cruciforme émoussé ou ta clef hexa arrondie ne va pas tourner dans le vide, ça compte aussi. Merci d’imaginer une photo de vis sans intérêt que je n’ai pas faite.
 
Cinquième détail qui change pas la vie mais contribue grandement à te la faciliter : l’insertion des pattes de coil dans un sens unique, de la gauche vers la droite. Pour comprendre, tu prends la photo du plateau dans le sens de lecture (c’est-à-dire celui ou « Vauban » est à l’endroit). Imagine ton coil sur un gabarit, tu poses la patte devant toi au milieu, tu fais coulisser de la gauche vers la droite, normalement, les pates en haut et en bas sont juste sous les vis (sauf si ton coil est trop large ou pas assez large, le système trouve ses limites lorsqu’on essaye de rentrer un coil pas adapté à l’ato).

Bon, photo quand même, ce sera plus simple.

1/ tu poses le coil comme ça :



2/ tu fais glisser comme ça :



On pourra noter au passage qu’il y a de quoi passer du fil large type fused ou je ne sais quel barbelé dont le nom se termine par ed. Et voilà, y a plus qu’à serrer. Bonus : on n’a pas eu besoin de dévisser totalement les vis pour passer la résistance et ça grippe le fil sans souci.
 
Sixième détail qu’il est vachement important pour ceux qui croivent que c’est mieux mais que je pense que c’est pas essentiel : le haut du top cap il est pas plat, il a un petit arrondi pour que les saveurs elles soient meilleures (bon, je n’ai jamais été convaincu par ce truc, du coup, je vous fais même pas la photo).
 
Septième détail qu’il est essentiel, fondamental et absolument capital : l’air flow. Oblique afin de venir « taper » proprement sur l’ensemble du coil, il s’adaptera sans difficulté à votre style de vape grâce à des plugs interchangeables qui sont appelés à rester dans les annales.

J’ai volé un rendu 3D mieux que mes photos d’iPhone qui sait pas faire des trucs transparent trop stylé.



A noter que volute n’est pas franchement rat sur le coup et propose de série plusieurs séries de plugs allant du franchement aérien au très apprécié MTL. Un soin tout particulier a été apporté à ce type de tirage car au lieu de se contenter d’un petit trou, il a été préféré deux tous petits trous sur chaque plug afin de mieux repartir l’arrivée d’air sur le coil. Un plug plein est livré histoire de passer en mono air flow. Pour les insatisfaits, il est possible de commander des plugs plein qu’il pourront percer à leur convenance (dremel non fournie...). Là encore, nulle innovation mais un système bien abouti. Les plugs sont très faciles à insérer et à retirer, y compris lorsque le coil est monté. Ils tiennent bien en place, le top cap s’opposant à une extraction accidentelle, et pour bien faire, un joint garantit une parfaite étanchéité.




Détails qui n’en sont pas, c’est évidemment livré avec pin BF et non BF et tout à fait adapté aux deux types de vape (la cuve est suffisante pour un drip par le DT sans devoir y revenir constamment). Le DT est propriétaire, ce qui est insupportable ! Ah mais non, parce qu’on peut y mettre un DT 510, ouf.

Bon, voilà, c’est pour ainsi dire terminé.

Comme on va néanmoins vouloir, exiger peut-être, que j’évoque le rendu des saveurs, je vais aborder le sujet (sans photo d’illustration, désolé).

Encore que je suis bien tenté de faire ma fegnasse et vous laisser deviner... Ato compact, air flow orienté, petite chambre ...

Putain, évidemment que ça tue sa maman. S’il est moins incisif, moins précis que ses grands frères, ça reste du Volute, donc la qualité de rendu est dans le cahier des charges.

En comparaison d’un Richelieu ou d’un XIV, il est indubitablement plus rond et consensuel, très savoureux sur les gourmands. Et sur une plage d’utilisation conséquente rarement rencontrée.

Au demeurant, je ne connais pas beaucoup d’ato du genre susceptibles de rivaliser, le maverick et le LBF mais sur une plage moindre.

Bon, photo saveur quand même...





Sérieux?!?! Tu viens de te manger une bonne grosse tartine de texte et t’en cherches encore après le tableau ???

C’est fini..." />

Ça c'est de la revue !

Merci Captain.      

merci pour ce retour complet et précis par contre pour moi je vois pas trop de différences avec mon flave 22 mm ...

savage a écrit:merci pour ce retour complet et précis  par contre pour moi je vois pas trop de différences avec mon flave 22 mm ...

Réglage d’air flow, drip tip 510, positionnement des plots, facilité de montage avec des gros fil ou même avec des petits...

Que des détails. J’en ai réellement deux douzaines du genre dans mes tiroirs (et le flave depuis longtemps).

Vieux Pat a écrit:Ça c'est de la revue !

Merci Captain.      

De rien.

@cnefracasse oui je comprends ,ces détails sont importants pour le rendu de la vape et les diverses possibilités de montages offertes .
je n' utilise plus qu' un seul dripper le drifter de chez hobo custom ,ma vape à beaucoup changée,MTL la plupart du temps sur zénith ,précisio et pod,du matos dans les tiroirs aussi...
en tout cas merci pour ce retour vraiment complet et bien détaillé

Merci pour ton retour, cnefracasse!

C’est d’une finition inouïe, jamais vu ça...

Et c’est fabriqué à Orléans, donc?

Tu as bien de la chance d’avoir des amis si doués!

Si seulement il y avait des usineurs à Orléans pour le faire... C’est fabriqué, en partie, là où les concepteurs parviennent à trouver un usinage de qualité sans devoir le vendre 250€ pour avoir un minimum de rentabilité.

 Je me sens un peu naïf, cnefracasse...

J’aurais dû y penser!

Mais que c’est bien usiné!

@cnefracasse :

Et bien, ça c'est du retour !
Mais combien coûte la bête et où peut-on se la procurer ?

120€. Directement chez volute je crois. Sinon, Phileas cloud et sans doute steam&vape.

Tu passes me faire un coucou si tu veux voir la bête.