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Les ostraca

Un ostracon est un tesson de poterie réutilisé dans l'Antiquité comme support d'écriture. Il désigne au départ la coquille d'huître en grec ancien, mais son sens évolue assez rapidement et désignera les supports permettant l'écriture. On pouvait graver, inciser les ostraca, ou encore écrire dessus à l'aide d'encre et d'un calame (roseau taillé en pointe servant à l'écriture).
Déjà utilisé à l'époque des Égyptiens de l'Antiquité, les ostraca (pluriel d'ostracon) resteront en usage durant des siècles, chez les Grecs, ou encore chez les Romains, qui verront dans les ostraca un matériau pratique pour ses besoins administratifs.

Réutilisant un matériau destiné au rebut - fragments de céramiques et d'amphores, …, la pratique de l'ostracon permettait de trouver un support d'écriture bon marché, même si ce support n'était pas d'une excessive praticité. Elle était donc surtout utilisée pour des usages éphémères de l'écriture : un vote, la rédaction d'un brouillon, d'un document peu important, … et non pour écrire des choses devant être durablement conservées. Ainsi, les ostraca étaient, une fois utilisés, généralement jetés aux ordures.

Ainsi, si les ostraca ne mentionnent que rarement des faits importants ou historiques, ils sont utiles pour nous permettre de mieux comprendre la vie quotidienne des Grecs ou encore des Égyptiens de l'antiquité. Cependant, en dépit de la solidité des ostraca, il ne reste que peu d'Ostraca en bon état, car nombre d'eux ont été fragmentés, ou brisés par le temps.

NB : Le terme d'ostracisme est directement dérivé des Ostracon, car le bannissement de la Cité, à Athènes, était prononcé par une assemblée dont chaque membre pouvait écrire sur un tesson de poterie le nom de l'homme politique qu'il voulait voir éloigner de la ville.

traducteur a écrit:"Certains pessoi pourraient avoir pour origine des ostraca, des morceaux de céramique brisée sur lesquels les Grecs de l'ancien temps inscrivaient les noms de leurs ennemis. Les ostraca étaient utilisés pour voter en faveur d’un casse-pieds connu qui serait expulsé de la ville – d’où le terme « ostracisé ». L’utilisation créative d’ostraca comme pessoi permettait de « mettre littéralement de la matière fécale sur le nom d’individus détestés », suggèrent Charlier et son équipe.