Les pires études scientifiques sur la vape

Voilà un article fort intéressant de Vapingpost. En tout cas, c'est une bonne synthèse. En effet, le site a décidé de rassembler quelques études qui ont toutes été critiquées par d'autres scientifiques, démontées, voire retirées des publications dont lesquelles elles avaient trouvé refuge. Cela va de 2014 à 2022.

Cela peut prêter à sourire, à rire ou à pleurer. C'est selon. En tout cas, cela montre à l'évidence que si une hirondelle ne fait pas le printemps, une étude scientifique n'est pas forcément une vérité établie. Mais alors pas du tout.

Alors bien sûr, de nombreuses études montrent que la vape est sensiblement moins risquée que le tabac, certes. Mais, évidemment, ce sont les études aux conclusions négatives dont les gens se souviennent le plus. Pourquoi ? Parce que ce sont souvent elles qui sont relayées par les médias. Oh, pas de complotisme ici, pas d'ententes sordides. Non, juste que les scribouillards savent bien que les titres "putaclick" attirent forcément plus de clics et donc plus de lectures. Encore qu'en France, on peut s'interroger sur le rôle (et la neutralité ?) de l'AFP toujours prompte à pondre une dépêche pour annoncer les conclusions d'une étude négative sur la vape, même si cette dernière sera finalement critiquée voire retirée, et semble curieusement ignorer les études positives.

"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme" disait Rabelais. Jamais cette phrase n'a été autant d'actualités selon moi.

Bonne lecture et bonne vape !

@sanatorium :

Ouaip, tu as tout à fait raison. Il y en aura d'autres. Il y en a déjà d'ailleurs
Et oui, c'est à nous de ne pas tout prendre pour argent comptant et de faire fonctionner notre cerveau. En même temps, si on en a un, autant qu'il serve !

Franck a écrit:
"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme" disait Rabelais. Jamais cette phrase n'a été autant d'actualités selon moi.

Quand Rabelais écrit Gargantua en 1534, le mot science n’a pas le sens qu'on lui prête de nos jours. Dans la phrase que tu cites, Rabelais oppose un savoir dévoyé à celui des anciens (antiquité, théologie).

Jusqu’au 19ème siècle le mot science est synonyme de connaissance (plus ou moins pointue).
Certains ici ont la science de la vapologie par exemple.

1750

Le glissement sémantique du mot science s’opère à partir du 19ème, début des grandes découvertes qui vont révolutionner notre société.

Page wikipédia synthétisant les thèmes abordés par Rabelais dans Gargantua :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gargantua

@Floréal :

La vapologie ? Ce n'est pas un terme que l'on emploie sur le forum. Ou alors il va falloir me montrer à quel endroit, que j'aille y faire un tour.

Merci en tout cas pour cette info que j'avais apprise il y a fort longtemps mais que j'avoue avoir oublié en citant cette phrase. Néanmoins, même si à l'époque de Rabelais, le mot "science" désigne l'ensemble des connaissances et des savoirs et est effectivement beaucoup moins restrictif qu'aujourd'hui, je ne crois pas avoir dévoyer les propos de Rabelais puisque les scientifiques ont censé avoir des savoirs et des connaissances qu'ils partagent avec les autres.

Il n'y a aucune notion d'éthique scientifique dans sa phrase, contrairement à ce que l'on pense comprendre en la lisant aujourd'hui sortie de son contexte.
Comme dit plus haut "conscience" renvoie à un savoir ancien (valeur sûre).

Tout comme les sondages actuels ...

@BAT1 :

Pour ça, nous verrons bien le 10 avril et le 24 si je ne me trompe pas dans les dates.


@papillon :

Dessin sympa. Et certainement pas faux dans tous les cas. Mais peut-être pas forcément juste tout le temps. Oui, les conflits d'intérêts existent et des lobbys sont connus pour financer nombre d'études scientifiques. Mais il y a d'autres phénomènes qui entrent en jeu.
J'ai trouvé un article fort intéressant de TV5 Monde, pas spécialement un média complotiste donc.
Il énumère un certain nombre de causes à ces études plus ou moins bancales : de plus en plus de chercheurs, de plus en plus d'études publiées dans un laps de temps de plus en plus courts, des crédits en berne (sauf financement privé bien entendu).
Par exemple, la Chine et les USA comptent à eux deux quelques 3 millions de chercheurs/scientifiques. On peut subodorer que ce ne sont pas tous des Einstein.
Cet article de Wikipedia note qu'entre 2000 et 2016, 9000 auteurs scientifiques ont publié chacun une moyenne annuelle d'un article tous les 5 jours. Là encore, on peut penser que beaucoup de ces articles n'ont pas révolutionné la science.
La quantité n'est pas toujours synonyme de qualité.