Le mois sans tabac reprend : quelques articles sur la vape

Le mois sans tabac a repris hier, le 1er novembre. Comme tous les ans maintenant. Voici une initiative intéressante puisqu'elle permet de parler de l'arrêt du tabac et de concentrer les efforts sur ce dernier pendant un petit mois de l'année (articles dans les journaux, distribution de kits dans les pharmacies, conférences, etc.). Initiative intéressante mais particulièrement frustrante. En effet, je n'ai pour l'instant lu aucun compte-rendu clair des résultats des années précédents : quel est le coût de cette opération ? Combien de fumeurs ou fumeuses arrêtent lors de ce mois de novembre ? Combien sont encore non-fumeurs un an après ? Et combien ont arrêté le tabac alors qu'ils n'avaient pas le projet initial de le faire ?
Mais, passons cela, ce mois sans tabac est l'occasion de quelques articles sur la vape. J'en ai vu deux : un sur francetvinfo.fr et un sur France Bleu.

Celui sur France Tv Info m'a particulièrement intéressé. Il est court et se concentre sur les chiffres. Voici ce que j'en ai retenu :

"La cigarette électronique contient moins de 1% des toxiques retrouvés dans la fumée de la cigarette "

"D'après la revue Cochrane 2021, "l'abstinence, au bout de six mois, était de 11% chez les personnes qui ont utilisé une vapoteuse", explique Jihane Benzina. Cependant, ce chiffre est plus important que celles ayant eu recours à des substituts nicotiniques (6%) ou sans aucune aide (4%)."

Pour ce chiffre de 11%, il est à prendre avec des pincettes, certaines études trouvent des taux de réussite bien différents. Néanmoins, le taux publié dans la revue Cochrane est presque deux fois supérieur au taux de réussite avec des patchs ou des gommes et presque trois fois plus élevé que sans aucune aide.

Voici donc des pourcentages parlants, non ?

Bonne lecture et bonne vape !

@Joakim :

 Oui. Je mettrai quand même un bémol sur ce 1%. J'ai vu d'autres chiffres. Disons que cela va de 1 à 10% en moyenne. Cela varie selon les études scientifiques. 
Je pense aussi que cela peut varier selon les types de vape. Je suppose que si on vape un liquide très complexe bourré d'arômes et d'additifs à 200 watts et 7 volts, cela n'a pas grand chose à voir avec le fait de vaper un liquide cerise à 11 watts et 3,7 volts. 
Mais ce n'est que mon avis. Je me trompe peut-être, même si quelques rares études semblent aller dans ce sens.

@Joakim :

Tout à fait. Toutes les études scientifiques sérieuses et tous les experts sérieux qui comparent la vape et le tabac arrivent à la même conclusion : la vape est sensiblement moins dangereuse sans être forcément anodine.

En tout cas, même si on peut discuter sur les chiffres énoncés, je trouve la façon de faire pertinente : c'est toujours plus lisible et plus clair de comparer la vape et le tabac avec des pourcentages parlants.

@JOUJOU :

 Je précise juste un point pour être clair. Lorsque je parle de "sérieux", j'entends par là le fait de faire des études dans des conditions normales d'utilisation et en comparant avec le tabac, notamment sur les émissions.
En effet, comme on le voit, si on étudie ce qu'on trouve dans la vapeur, on trouvera de substances chimiques. 
Si on en reste là, on peut donc dire que la vape est dangereuse. Or, ce qui importe est de savoir la quantité de ces substances, de savoir si on en trouve en dessous ou en dessus des seuils de risques potentiels pour la santé et, évidemment, de comparer avec les émissions du tabac. 
On le voit, s'il s'avère que la vapeur dégage 1% des toxiques délivrés par le tabac, la vape représente une sacrée diminution des risques.

@JOUJOU :

Oui je me doute que tu avais probablement compris. En fait, j'ai tagué ton pseudo mais mon message était effectivement plutôt destiné à tout le monde. Je me dis dit que, peut-être, une personne qui déboule ici et me voit juger si sévèrement des scientifiques sans l'être moi-même, pourrait penser que je ne manque pas d'air. D'où ces précisions effectivement un brin superflues pour toi qui connaît bien le système et n'en pense pas moins