Nicotine et vapotage : un des plus grands experts mondiaux de la nicotine favorable à la cigarette électronique

Après l'article scientifique de 15 experts du sevrage tabagique, Vaping Post nous apprend dans cet article, qu'un autre expert mondial de la nicotine et du tabac, le Pr Benowitz a publié un article scientifique qui remet à l'heure les connaissances sur la vape. Il a été aidé en cela pour le Pr St Helen et la Dr Liakoni. Si vous maîtrisez l'anglais, vous trouverez ici le lien direct vers le papier de ces experts. Si vous avez peu d'accointances avec la langue de Shakespeare, ce n'est pas grave, Vaping Post en fait un bon résumé.

C'est court : 14 pages mais, là encore, l'article se veut une synthèse de ce que l'on sait. Il s'appuie sur pas moins de 168 références, souvent des études scientifiques. Il bat en brèches certaines idées reçues que nous cessons de vouloir démonter ici.

Oui, la vape est probablement bien moins nocive que le tabac mais elle n'est pas forcément sans risques, notamment à long terme. Pour les auteurs, le degré de dangerosité pourrait être lié à la puissance utilisée dans nos appareils. Ils notent que plus la puissance utilisée est forte et plus la vapeur est susceptible de délivrer des substances problématiques. Le Dr Farsalinos avait déjà remarqué un phénomène similaire.
Cependant, ils notent que les données disponibles montrent que les fumeurs qui passent à la vape ont des effets positifs sur leur système cardio-vasculaire et une amélioration de l'appareil respiratoire. Attention toutefois, un non-fumeur qui passerait à la vape, notamment les jeunes, pourrait s'exposer au contraire à une augmentation de risque de voir son système respiratoire, notamment de l'asthme.

Les auteurs attaquent la théorie de la passerelle, indiquant que des jeunes vapoteurs seraient susceptibles de devenir fumeurs. Les auteurs notent que rien n'indique aujourd'hui que cette théorie soit véridique. Au contraire, ils constatent une baisse du tabagisme aux USA au fur et à mesure que la vape croît.

Autre point intéressant pour nous : ils indiquent que les fumeurs qui passent à la vape semblent globalement absorber un volume de nicotine à peu près identiques, quel que soit le taux de nicotine qu'ils utilisent, que ce soit des forts taux de nicotine ou des très bas taux. Ils expliquent cela par le fait que si on commence la vape avec un taux bas de nicotine, on s'accompagne alors d'un système qui délivre pas mal de puissance, donc beaucoup de vapeur.
Aussi, commencer avec un taux bas de nicotine n'est pas forcément le signe qu'on est proche de l'arrêt du tabac et que l'on peut forcément mettre son appareil de vape de côté dans les 15 jours suivants l'arrêt du tabac.

D'autres idées très intéressantes sont développées même si la plupart ont déjà été abordées via d'autres études scientifiques notamment puisque ce papier n'invente rien.

L'étude a été financée par divers instituts nationaux sur la santé ou la protection de la jeunesse. Dans le paragraphe sur les conflits d'intérêt, le Pr Benowitz reconnaît avoir travaillé avec Pfizer et d'autres laboratoires pharmaceutiques fabricant de produits de sevrage tabagique. J'ai apprécié que, malgré ses liens avec des laboratoires, le P Benowitz ne casse pas la vape mais offre un travail réellement scientifique d'après ce que j'ai pu en juger. Cette attitude mérite d'être saluée.

Au vu de la renommée du Pr Benowitz sur le sujet, espérons que cet article fasse autorité. En tout cas deux articles scientifiques plutôt positifs par des experts reconnus dans le domaine, c'est rare. Ne boudons pas notre plaisir !


Bonne lecture et bonne vape !

@Franck

Je suis un MTListe fanatique et ce sujet me caresse bien dans le sens du poil