L'ANSES alerte sur des compositions de liquides douteuses

L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail a communiqué sur les résultats de ces analyses de liquides nicotinés, donc liquides qui doivent être contrôlés par cet organisme. L'info circule un peu partout. Vous pourrez par exemple la retrouver sur le site lepoint.fr ou bien encore Huffingtonpost.fr.
Le Point nous explique :

"Pour la première fois, l'Anses s'est donc penchée sur le sujet dans le cadre d'une directive européenne, et vient d'achever un panorama exhaustif des produits du vapotage vendus sur le marché français. Une première étape ne visant pas à évaluer les substances sur le plan sanitaire, mais – pour commencer ! – à les connaître."

Mieux vaut tard que jamais. Signalons que chaque liquide nicotiné doit faire l'objet d'un dossier déposé auprès de l'ANSES, le dossier doit contenir la composition exhaustive des liquides, l'étude de l'émission des vapeurs, etc. Et l'ANSES doit contrôler ces dossiers avant d'autoriser la mise sur le marché. Manifestement, ce n'est pas toujours fait.

Mais bon, dorénavant l'ANSES semble avoir une vision exhaustive de l'affaire. Et tout n'est pas brillant. En effet, 1200 substances rentrent dans la composition des liquides. Plus fort ; l'ANSES a trouvé des substances douteuses, comme des  substances CMR, susceptibles d'être cancérigènes, et qui sont présentent dans 3,5% des liquides. L'ANSES se pose aussi des questions sur la présence de sucralose qui peut aussi présenter des risques. Entre autres joyeusetés. Je vous laisse découvrir le liste des composants identifiés dans les liquides dans les articles ci-dessus.

Cette étude de l'ANSES rejoint le questionnement dont je vous avais fait part il y a plus d'un an maintenant et qui restent d'actualité. Vous trouverez mes interrogations sur ce fil de discussion.

Mais il y a un point positif : l'ANSES ne compte pas laisser les choses en l'état. Elle souhaite exercer "une pression positive" sur les fabricants en leur demandent de modifier leurs compositions. Elle ne s'interdit pas non plus de demander l'interdiction de certains liquides.

Enfin, l'ANSES a découvert qu'une bonne partie des liquides échappaient à tout contrôle : le DIY notamment.

Enfin, si je vous propose deux articles différents, celui du point et celui d'Huffington post, ce n'est pas un hasard.   Vous remarquez les introductions très différentes entre le point et l'Huffington Post. Le Point rappelle que la vape est beaucoup moins dangereuse que le tabac. Il affirme : "la cause est entendue". Cette introduction rassurera le lecteur qui ne le sera un peu moins en découvrant l'article. Huffington Post ne se prononce pas sur une quelconque dangerosité mais laisse la question en suspens.

Bonne lecture et bonne vape !  

Franck a écrit:1200 substances rentrent dans la composition des liquides

Etrangement les fabricants ne communiquent pas vraiment dessus.
Mais peut-être qu'en copinant bien avec eux, nous pourrons en savoir plus !

Enfin, l'ANSES a découvert qu'une bonne partie des liquides échappaient à tout contrôle : le DIY notamment.

J'espère qu'ils ont également compris que cette partie était très difficilement contrôlable par nature et qu'en cas de règle absurde, pas mal de diyeurs peuvent simplement aller sur le marché des arômes alimentaires non officiellement prévus pour la vape, au détriment de la santé publique...

@Floréal :

Tu auras noté, j'espère, que, pour ma part, je me suis toujours interrogé sur ces compositions de liquides qui me paraissent bien parcellaires sur les emballages. Le coup du "propylène, glycérine, nicotine et arômes", c'est un peu léger.
On n'a pas manqué non plus de questionner le fichier de l'ANSES qui semblait montrer, même pour un non-averti un certain nombre de failles.
Enfin, c'est une opinion perso, j'ai toujours pensé qu'un liquide "simple" par exemple mono-arôme présentait certes un risque potentiel par rapport à quelqu'un qui se contente de l'air pur mais un risque probablement minime, même si cela mérite d'être démontré. Par contre, si on multiplie les arômes, les additifs, les sucres, les colorants alors le risque potentiel pour la santé augmente probablement aussi.
Ceci dit, cette communication de l'ANSES est quand même rassurante. Les liquides nicotinés incriminés ne semblent pas majoritaires et l'ANSES souhaite vouloir mettre en place un processus vertueux qui devrait être à l'avantage des utilisateurs que nous sommes.
Il est juste dommage qu'il n'est pas été initié plus tôt.