Jacques Le Houezec et le Dr Anne Borgne à l'audition publique sur la réduction des risques

Tout comme l'AIDUCE qui défendait les vapoteurs (voir ce sujet), Jacques Le Houezec et le Dr Borgne ont participé à l'audition publique sur la réduction des risques organisée par la Fédération Addictions qui s'est tenue les 7 et 8 avril dernier. Cette audition était soutenue par la Mildeca (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives) et par la Direction Générale de la Santé, deux organismes publiques. Notons aussi qu'à ma connaissance la DGS participe à la rédaction des décrets et ordonnances sur la vape.

Jacques Le Houezec a parlé du sujet suivant : La réduction des risques est-elle efficace et quelles sont ses limites en matière de tabac ?.

Le Dr Borgne, quant à elle, a abordé le thème : comment intégrer, dans la pratique, l'accompagnement et les outils de la consommation à moindre risque ?

Bien évidemment, on y parle pas mal de la vape.

Avec l'audition de l'AIDUCE, cela fait trois documents assez remarquables dont je ne peux que vous conseiller la lecture.

Bonne lecture et bonne vape !

Waouhhhh .... T'as pensé à me laisser de la lecture pour cette nuit, merci !

@ Pashmina :

T'as pensé à me laisser de la lecture pour cette nuit, merci

Que veux-tu, j'essaye de vous trouver des occupations intéressantes lors de vos moments de temps libre !

qui sait, peut etre un bon remède à mes insomnies ....

Joke on

J'ai lu avec beaucoup d'intérêt les deux compte-rendus. Celui de Jacques est un peu plus technique, mais les deux sont intéressants et montrent bien la moindre dangerosité du vaporisateur personnel par rapport à la cigarette. J'ai apprécié le paragraphe de Jacques LH sur les risques que faisait courir la TPD au développement du VP.

"Cependant, la cigarette électronique qui jusqu'alors bénéficiait d'un statut de produit de consommation courante est menacée par la nouvelle Directive européenne sur les produits du tabac (alors qu'elle n'en est pas!). L'application de cette Directive en mai 2016, lorsque que le gouvernement l'aura transposé en droit français, va considérablement freiner l'innovation et favoriser les cigarettes électroniques mises sur le marché par l'industrie du tabac, qui seule aura les moyens, avec l'industrie pharmaceutique, de supporter les contraintes administratives et financières imposées par cette Directive (Farsalinos et Le Houezec 2015). Il conviendrait de réviser la partie concernant la cigarette électronique dans la Directive, de façon a pouvoir bénéficier à la fois d'une meilleure réglementation du marché, mais aussi des bénéfices potentiels qu'elle présente en termes de réduction des risques et des méfaits."

bon, on est pas couché, à la lecture

Toujours intéressant, mais pour moi, rien de nouveau sous le soleil....

C'est les fumeurs ou les  néo vapoteurs qui devraient lire ça... Mais les fumeurs ( j'en ai un at home) ont rarement, voire pas du tout envie de lire un truc comme ça... Ou bien c'est qu'ils sont dejà prêts, consciemment ou pas, à envisager autre chose....

Mais il est très utile d'importer ce type d'info sur le forum !

@ pashmina :

Note bien que je n'ai pas dit que les arguments développés étaient révolutionnaires hein   Ceci dit c'est quand même autre chose qu'un copiercoller laborieux d'une dépêche AFP de 20 lignes, c'est sûr ! 

GillesLL a écrit:

Vraiment dommage que ces auditions ne soient pas disponibles après coup.

Si, si, les auditions seront disponible sur Youtube dans quelques jours je pense ;-)

Voici la partie concernant le tabac dans le rapport final de la Commission d'Audition (je pense que le PDF sera bientôt disponible sur le site de la FFA http://www.addictologie.org/spip.php?page=avectitre&id_rubrique=4#64 )
Les experts l'ont reçu aujourd'hui par mail.
Ce texte n'est pas encore officiellement public, merci de ne pas le diffuser hors d'ici. Je mettrai le lien dès qu'il sera rendu public.
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Version finale

Le tabac
L’arrivée de la cigarette électronique est un exemple modélisant de la complexité des
outils de la RdRD.
Il est admis que la toxicité de la cigarette est due exclusivement aux produits de la
combustion. Lorsque la nicotine, qui est la molécule addictogène est disponible sans
combustion, la toxicité est très largement diminuée, même si tous les éléments de
cette toxicité ne sont pas encore étudiés.
Les outils médicamenteux de la dépendance à la nicotine (varénicline, substituts
nicotiniques) sont peu performants dans l’objectif d’un sevrage à long terme.
La cigarette électronique, promue par les usagers et regardée avec méfiance par les
scientifiques, s’avère un outil complémentaire de la réduction des risques : 1 million
d’utilisateurs en peu de temps, dont une partie non négligeable parvient à réduire
significativement les effets délétères de la combustion.
Cet outil particulier nécessite une nouvelle approche de développement, d’évaluation
et de recherche :
• Mise en place d’une évaluation en rapport avec son utilisation réelle, et pas en
comparaison avec des produits qui n’ont pas le même statut
• Sécurisation de l’utilisation, par une réglementation adaptée
• Mise à disposition de dosage de nicotine adapté aux besoins des usagers
• Prise en compte de l’expérience des usagers et de leurs associations dans le
positionnement de cet outil dans la politique de RdR
Il serait très dommageable que la cigarette électronique qui jusqu'alors bénéficiait
d'un statut de produit de consommation courante soit menacée par la nouvelle
Directive européenne sur les produits du tabac (alors qu'elle n'en est pas un).
L'application de cette Directive en mai 2016, lorsque le gouvernement l'aura
transposée en droit français, va considérablement freiner l'innovation et favoriser les
cigarettes électroniques mises sur le marché par l'industrie du tabac, qui seule aura
les moyens, avec l'industrie pharmaceutique, de supporter les contraintes
administratives et financières imposées par cette Directive. Tout comme l'Angleterre
le fait depuis 2013, une autre approche de la réduction du risque tabagique pourrait
être l'utilisation des substituts nicotiniques à long-terme, mais aussi avec une prise
en charge plus complète que celle qui est proposée en France pour l'aide à l'arrêt
(remboursement de 50€ une fois par an, et 150€ pour les femmes enceintes, les
jeunes de 25 à 30 ans, les bénéficiaires de la CMU-C, et les personnes traitées pour
le cancer). En Angleterre, l'accès au traitement (suivi et TNS) est gratuit depuis de
nombreuses années.

@ Jacques LH :

Merci pour ces précisions.  Et merci pour ton engagement 

Et bah vivement qu'on puisse voir tout ça en visuel sur youtube....

Franck a écrit:@ Jacques LH :

Merci pour ces précisions.  Et merci pour ton engagement 

Ouais... merci!!!!