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Article Ecigarette-Public. Rédigé par Franck

La cigarette électronique pour les nuls




Chapitre 3 - la e-cig est-elle réellement moins dangereuse que le tabac ?




Un grand nombre de vendeurs présentent souvent la cigarette électronique comme un substitut sain et sans danger au tabac, arguant qu’elle ne contient pas les substances toxiques ou cancérigènes contenues dans les « tueuses » que nous connaissons bien.


D’un autre côté, certains détracteurs n’hésitent pas à tenir des propos alarmistes.


En position d’arbitre, les autorités en charge du dossier ne semblent pas toujours avoir un avis bien tranché, notamment en France. C’est le cas de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM, ex-AFSSAPS). Cette dernière a publié plusieurs communiqués. Mais la conclusion est toujours la même : elle demande « la plus grande prudence aux utilisateurs de cigarettes électroniques ». Pour autant, elle ne réclame pas l’interdiction des vaporisateurs personnels contrairement à d’autres pays qui ont déclaré la e-cig persona non grata (Chine, Arabie Saoudite, Brésil,…)


Difficile, au milieu de tout cela de se forger un avis éclairé.


Le liquide va être chauffé par l’atomiseur. Sous l'effet combiné de l'atomiseur et de l'aspiration de l'air, il va ensuite se transformer en vapeur et être inhalé. C’est donc ce fameux liquide sur lequel il convient de s’attarder afin de déterminer les dangers potentiels. Parmi les principaux éléments qui le composent, deux d’entre eux focalisent entièrement l’attention et le débat fait rage autour d’eux. Il s’agit :
- de la nicotine ;
- du propylène glycol utilisé comme élément de base dans les ¾ des liquides disponibles ;

Attardons-nous tout d'abord sur ces deux éléments.



1- La nicotine,...





La nicotine, on connaît. C’est une « vieille amie » pour la plupart d’entre nous. Elle fait partie de la famille des alcaloïdes et se trouve principalement dans les feuilles de tabac. A faible dose, elle a un effet stimulant et provoque une augmentation du rythme cardiaque et de la pression artérielle. Par contre, un surdosage de nicotine est plus problématique et peut entraîner insomnie, nausées, palpitations, céphalées, diarrhées. A très haute dose, elle est mortelle. Pour un adulte, la dose dite létale se situe aux alentours des 50 mg.

Enfin, il est d’usage de considérer que c’est elle qui est à l'origine de la dépendance au tabac. Cependant, depuis quelques années, des études sont publiées visant à démontrer qu’il n’est pas certain que ce soit la seule et unique responsable de cet état de fait. Certains vont même jusqu'à prétendre qu’elle ne serait pas le facteur-clé de cette dépendance. Restons quand même mesurés face à ces affirmations.


Même si elle n’est pas une substance cancérigène, la nicotine n’est en rien un produit anodin. Elle doit donc être utilisée avec prudence et, bien entendu, ne pas être mise à la portée des enfants. Rappelons que l'ingestion d'environ 50 mg de nicotine est mortelle chez l'homme. Chez les enfants, il faut beaucoup moins (moins on pèse, plus le seuil mortel est bas). Or, une fiole de 10 ml avec un taux bas de nicotine, souvent dosé à 6 mg/ml, contient donc 60 mg de nicotine. Largement de quoi faire définitivement passer l'envie à des minots de goûter un bon liquide fraise. A bon entendeur...


Signalons que, en France, la vente de produits contenant plus de 10 mg de nicotine ou de bouteille de e-liquides de plus de 20mg/ml est réglementée. Ces produits sont alors assimilés à des médicaments, au même titre que les patchs ou les gommes nicotiniques. Leur vente doit s’accompagner d’une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM)



2- Le propylène glycol...



Le Propylène Glycol (PG) est un alcool que l'on peut trouver à l'état naturel. On le rencontre notamment dans les graines de sésame ou les champignons, par exemple. Il peut aussi être obtenu de manière chimique, par hydratation de l’oxyde de propylène. Il peut le retrouver sous plusieurs appellations, comme l’amusant propylèneglycolane-1,2-diol. Mais, si cela ne vous dérange pas, on va continuer à l’appeler PG ; ce sera plus simple, hein.


Si l’on en croit l’ANSM, dans un vieux communiqué de 2008, vaper du liquide contenant du Propylène Glycol équivaudrait à manipuler une bombe avec des moufles : « Le propylène glycol est un solvant au pouvoir irritant, qui peut également entraîner des effets neurologiques comparables à l’état d’ébriété tandis que les dérivés terpéniques pourraient avoir une incidence chez les consommateurs présentant des antécédents d’épilepsie. » Effrayant, n’est-ce pas ?


Sauf que le PG est d’application courante dans la vie quotidienne. Il est utilisé comme solvant ou comme émulsifiant dans de très nombreuses applications. Par exemple, on le retrouve dans pas moins de 46 shampooings, 35 crèmes de soin, 29 gels douche et 13 déodorants (chiffres de 2010). On est aussi utilisé par l’industrie alimentaire pour fabriquer certaines sauces. Il est présent dans la composition d'une bonne centaine de médicaments comme IBUPROFENE, ZYRTEC ou les célèbres sirops VICKS !


Il est utilisé dans les discothèques et les concerts pour produire de la fumée. Il est même présent dans la cigarette normale que vous êtes peut-être en train de fumer.

C’est dire si le PG fait partie de la vie quotidienne. Si j’étais un brin schématique et outrancier, je dirais : « on se lave au PG, on mange du PG, on se soigne au PG ». Et dans toutes ces applications, le PG est considéré comme non-toxique.

OK, certains l'ont peut-être lu ici ou là, on peut aussi l'utiliser comme ingrédient pour fabriquer de l'anti-gel. Mais ce n'est vraiment qu'une utilisation parmi beaucoup d'autres.


Le point d’attention n’est donc pas forcément le PG en lui-même mais :
- Les doses que l’on inhale en vapotant. En effet, il intervient à plus de 50% dans la composition du liquide. Ce taux flirte même avec les 90% chez certains fabricants.
- Le fait de le chauffer à plus de 50°C par l’action de l’atomiseur et de l’inhaler ensuite ;
- L’inhalation prolongée sur des années.


Il faut dire qu’avant l’invention de la e-cig, personne n’avait eu l’idée saugrenue de « fumer du PG ». Alors, quelles sont les conséquences à terme de cette utilisation très spécifique ? Il n’y a aucune certitude. Il semblerait que le PG soit non-toxique aux températures atteintes par l’atomiseur. Mais, au jour d’aujourd’hui, en l'absence d'étude scientifique sur les effets à long terme de ce mode d'injection et en l'absence de retour de consommateur liée à la jeunesse du produit, il convient de rester prudent.


Pour terminer, signalons que certaines personnes développent une allergie au propylène glycol. Bien entendu, le fait que l'on puisse être allergique au PG ne permet pas de conclure à la toxicité du produit. On rencontre bien des gens allergiques à certains fruits ou légumes, alors...



3- ... et tous leurs amis


Cependant, placés devant une telle incertitude jamais bonne pour les affaires, certains fabricants et vendeurs proposent des substituts au PG, comme la glycérine d’origine végétale (VG) ou le polyéthylène glycol (PEG400).

De plus, depuis deux ans, on assiste à la prolifération de gammes de liquides mélangeant propylène glycol et glycérine végétal qui ont littéralement envahi le marché. En effet, le propylène glycol est réputé pour offrir plus de goût et de hit, la glycérine plus de vapeur et rondeur. Le meilleur des deux mondes, en somme.

Ces produits ne présentent pas plus de garantie que le PG. De plus, ils semblent moins stables que celui-ci un fois chauffés à des températures équivalentes. Par exemple, la glycérine végétale chauffée à plus de 150°C produit une fumée très toxique appelée acroléine. Or, si les atomiseurs sont donnés pour atteindre des températures situées entre 50 et 60°C, il semblerait que, dans certaines conditions particulières, la température monte au dessus de 100°C (cf. sujet sur les conséquences de la glycérine).


Les distributeurs spécialisés dans la vente de liquide sans PG avancent donc souvent des arguments plus commerciaux que réellement scientifiques.


Bien entendu, nous espérons que la composition des liquides annoncée corresponde bien à la réalité. Car, après tout, il a fallu du temps avant de cerner précisément ce que contenaient les cigarettes traditionnelles.


Et puis, si le débat se focalise sur le PG ou la nicotine, n'oublions pas que d'autres ingrédients interviennent dans la composition des liquides, des agents de saveur principalement. Pour certains d'entre eux, faute d'études, nous ne savons pas non plus quelles peuvent être les conséquences de ces ingrédients une fois chauffés et inhalés sur du long terme. Là encore, il convient donc de rester attentif.



4- conclusion très provisoire


Les ingrédients de base du liquide sont donc non-cancérigènes. De fait, l’utilisation de la cigarette électronique serait donc nettement moins nocive que la cigarette traditionnelle dont la fumée entraîne dans ses volutes une bonne centaine de substances toxiques dont une dizaine seraient cancérigènes. Excusez du peu.


Maintenant, cela ne veut en aucun dire que l’utilisation prolongée de la e-cig soit sans danger et absolument sans conséquence à long terme. Simplement, au jour d’aujourd’hui, il est impossible d’avoir des certitudes, notamment à cause de l’utilisation très spécifique que les vapoteurs font du Propylène Glycol. Le fait que cet alcool de synthèse soit employé couramment et depuis des dizaines d’années limite les risques potentiels. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y en ait aucun.

En 2010, une étude très intéressante de la Boston University School of Public Health, qui a synthétisé 16 analyses de liquides ou de vapeurs délivrées par les cigarettes électroniques montre que :
- certaines vapeurs dégagent des nitrosamines, potentiellement cancérigènes, mais à des doses infinitésimales, équivalentes à celles que l'on trouve dans les patchs de nicotine, par exemple. Elles seraient donc sans conséquence notable. Mais ce point mérite d'être confirmé ;
- une analyse a détecté,dans une cartouche sur les 18 étudiées, la présence de Diéthylène Glycol, élément particulièrement nocif. Les chercheurs pensent que la présence de cette substance est due à un liquide bas de gamme. Là encore, si la présence de cet élément est anormal, il est quand même rare et démontre que les utilisateurs doivent être prudents sur la qualité et l'origine de leur achat de liquide. Ils doivent aussi être exigeants vis à vis des vendeurs et des fabricants (la synthèse de cette étude est à lire en cliquant sur ce lien : https://www.ecigarette-public.com/t6467-l-analyse-des-liquides-et-les-conclusions-de-la-boston-university-school-of-public-health]).


Rappelez-vous que les vapoteurs sont encore des précurseurs. Avec tous les risques que cela comporte. Risques limités certainement mais risques quand même.



<< Chapitre 2 - La e-cig permet-elle de diminuer réellement sa consommation de tabac voire de la supprimer totalement ?
>> Chapitre 4 - Peut-on vraiment vapoter dans les lieux publics ?



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